[12 zones totalement complétées]
Après Pokémon Shuffle en début d’année et Pokémon Rumble un peu plus tard, Nintendo dévoile -il y a peu- « Pokémon Picross ». Rien d’extraordinaire, un picross classique avec des pokémon et quelques éléments de l’univers éponyme. Je ne vous expliquerais pas ce qu’est un picross, tournez-vous vers google, tout ce qu’il vous faut savoir, c’est que c’est une sorte de puzzle qui ressemble un peu au sudoku. Un concept simple, comme à l’accoutumée, un mini-jeu de réflexion donc.
S’il n’est pas transcendant, le jeu est plutôt sympathique, les puzzles s’enchaînent et on capture des pokémon, qui ont chacun un talent, à l’instar de pokémon shuffle, une bonne team nous facilitera la tâche. C’est donc au goût de chacun, on aime les puzzles/casse-têtes ou on n’aime pas, personnellement j’aime beaucoup et le jeu en devient donc vite addictif. Aussi, le style « full pixel » et le design des maps, tirées des jeux sur gba raviront les nostalgiques. On notera également la progression de celles-ci, commençant par le labo du prof pour finir, semble-t-il, au mont argenté. Des détails sympas qui rendent le jeu attrayant.
En revanche, c’est en termes de progression que le bât blesse. Plutôt que d’utiliser un schéma classique où chaque niveau complété débloquerait le suivant, les maps se débloquent ici avec des picrites, soit le butin gagné à chaque niveau (il est possible d’en gagner davantage en réussissant les « challenges »). On gagne donc entre 1 et 6 picrites par niveau, et si les maps ne coûtent au départ « que » 50 picrites, elles passent vite à 100/120 (et sûrement plus par la suite, je n’ai pas continué au-delà de la map 8). Les sources de picrites étant limitées, il devient vite impossible de continuer sans passer par la case « approvisionner son compte ». En effet on termine vite les 5-6 puzzles de chaque zones (et les objectifs qui vont avec, évidemment) et le seul moyen d'obtenir des picrites par la suite est l'entrainement quotidien qui ne rapporte que ... 9 ou 10 picrites.
Et c’est sans parler des autres options qui tentent de vous arracher vos euros : le compteur de coups, qui s’épuise à chaque case remplie et que l’on peut recharger en payant, ou booster pour le rallonger, là aussi en payant. La fatigue de certains pokémon dont les talents ne sont utilisables qu’une fois par heure, voire par jour, et même l’option « méga-évolution » se débloque par le biais d’un objet, lui aussi, à acheter, pour … pas moins de 500 picrites …
Le "mode alternatif", quant à lui, coûte 300 picrites.
C’est ainsi qu’il devient difficile de continuer et que le plaisir est totalement gâché. Chaque « free-to-play » pokémon glisse donc un peu plus vers le « pay-to-win », avec désormais une quasi-impossibilité de continuer au-delà des premiers niveaux sans avoir à sortir le portefeuille. Il faudrait donc dépenser 32€ pour tout débloquer, soit l'équivalent d'un jeu en boîte. Une cartouche de jeu comprenant pokemon picross et pokemon shuffle aurait d'ailleurs été très sympa, et ma note aurait augmenté en conséquence. Dommage.