Pokémon Rouge par Capitaine-Beko
Oui je sais, la note 10/10 c'est pour les kikoos, mais là on parle quand même du jeu le plus intéressant de la Game Boy.
150 petites bestioles à collectionner, le tout en s'arrachant les cheveux avec l'obligation de faire des échanges pour tous les avoir.
Evidemment, tout mes potes avaient eux aussi préféré la boite rouge à l'époque, pas évident de débloquer un Magmar ou un Sabelette du coup. Et que dire de cet enfoiré d'Evoli ? Un seul représentant de sa race par cartouche pour trois évolutions possibles, mais surtout une forme de base trop mignonne pour oser le transformer. On était également obligé de choisir entre Tygnon et Kicklee et aussi/surtout entre Bulbizarre, Carapuce et Salamèche.
Aucun doute possible, c'est sur ce jeu que j'ai dû faire les choix les plus difficiles de ma vie et l'image d'une Pokéball contenant un Carapuce, abandonnée sur un bureau, continue de me hanter toutes les nuits.
Avec le recul, je réalise que le jeu est tout de même assez sombre. On dirige un pauvre enfant muet qui a été chassé de chez lui par sa mère et un vieux chercheur qui attendant de lui qu'il capture tout plein d'animaux. Pour se faire, il doit traquer ces petites bêtes paisibles dans les hautes herbes et les attaquer pour ensuite les séquestrer dans des balles minuscules.
Les pauvres créatures y restent confinées à moins que l'on décide de les obliger à combattre dans des arènes, un peu comme on oblige des chiens ou des coqs à s'affronter dans des caves sordides, le tout pour gagner de pauvres badges (en plastique ? possible).
L'un des jeux les plus subversifs de sa génération, assurément.