Team Plasma par ci, Team Plasma par là...
Contre toute attente, ce fut la surprise générale ce 26 février 2012 : contrairement à la fameuse version Grise attendue de pied ferme par tous les proclamés-devins de la planète, le Maître, plus couramment appelé Masuda Junichi, annonce Pokémon Noir & Blanc 2. Un étrange cocktail de sentiments se déverse alors dans le cœur des fanatiques de première heure. Les gens sont soit sceptiques, moqueurs, plein d’espoirs, mais en aucun cas indifférents. Les atworks des hybrides nouveaux-nés Zekrom et Reshiram y sont sûrement pour quelque chose. Alors au final, la question que tout le monde se pose depuis “that fateful day” : qu’est-ce que ces deux opus ont de différent de l’habituelle troisième version qu’on nous sert pour clôturer une génération ? Je me permets de lever le voile.
D’un point de vue purement subjectif et un tant soit peu hors sujet avec la critique, l’argent. Que Game Freak amasse, bien sûr. Eh oui, on sort deux nouvelles versions, donc deux fois plus de blé... en théorie, évidemment. Il n’est pas dit que masse de gens se précipite pour aller acheter les deux versions en même temps ; tout le monde n’est pas comme moi, après tout. Bref.
L’histoire prend place deux ans plus tard, sans aucune trace de N ni même du personnage contrôlé dans le premier opus. Vous incarnez un tout nouveau bonhomme, dans une toute nouvelle ville de départ. En effet, vous débuterez maintenant au sud-ouest, région à la base non exploitée par Pokémon Blanc & Noir puis progresserez de façon similaire à B/W. La fameuse question alors : il y a des nouvelles villes ? Des nouvelles zones ? Réponse claire et concise : oui. Le nombre de nouvelles villes est considérable comparé à ce que nous aurions eu si Game Freak avait opté pour une version Grise. On retrouve évidemment quelques anciennes cités, les plus grosses et plus marquantes en général. Pour les zones, il y en a pas mal au final, et elles sont plutôt intéressantes. Les routes en revanche n’ont pas bougé plus que ça, malgré certaines modifications appréciables dans certains cas (bonjour le désert au nord de Volucité).
Niveau histoire, on reste tout de même dans du classique de Pokémon, et plutôt loin de la cassure imposée par B/W au niveau scénario quant aux précédents opus. Alors voilà... la team Plasma est de retour. Et cette fois ci, on ne se cache pas derrière un bouc émissaire du genre N : on assume pleinement ses intentions. Ces merveilleux gentilhommes sont donc de retour avec la noble intention de...conquérir Isshu une bonne fois pour toute. C’est bien sûr là que vous entrez en jeu, rencontrerez quelques personnalités (le gym leader de la 8ème arène m’a d’ailleurs bien marqué : un PUTAIN de Kansai-ben, le dialecte que tu comprends rien quand les mecs ils te parlent) et puis... c’est à peu près tout. Autre chose : le background du rival. Je sais, je sais... on est pas habitués à du character background de folie dans Pokémon, mais je me permets de faire une aparté. Le dialogue de votre rival ne consistera QUE de la Team Plasma (la Team Plasma a volé le pokémon de sa soeur il y a 5 ans je crois, résultat : fixation sur la T.Plasma) et de rien d’autre. Navrant...
Dernière chose sur le scénario. Pas mal de sites disent ou disaient, tout du moins, comme quoi l’aventure se passerait 2 ans après, sur une épaisse couche de glace englobant Isshu. Motherfucking wrong pour la glace. Ca n’arrive que vers la fin de l’aventure, l’aventure ayant une progression des plus classiques. Histoire de dire que.
Je finirai sur ce que j’ai pas abordé. Les graphismes, comme tout le monde a pu le remarqué, n’ont pas évolué plus que ça. Le design des nouvelles zones est plutôt sympa cela dit. L’animation des combats a été modifiée pour certaines techniques, ainsi que, très légèrement, l’arrière plan. Niet pour les sprites des Pokémon.
Les musiques ont été un petit peu remixées pour la plupart, celle des combats d’arène, ou des combats avec la Team Plasma entre autres... rien d’extravaguant.
Vous pourrez rencontrer des Pokémon des générations précédentes dès le début de l’aventure. Très bonne chose, même si le ratio de Pokémon G5 rencontrés reste... élevé.
Pour conclure, cette soi-disant suite se destine évidemment à ceux qui en peuvent déjà plus d’attendre la sixième génération, les fans de première heure. Ceux qui ont joué aux premiers épisodes aussi pourront apprécier ce jeu. Un Pokémon sans prétention, sans grosse nouveauté, qui se place simplement au rang d'extension je dirais. Un Pokémon qui se laisse tout de même manger. Mieux qu’une version Grise.