Portal ou le FPS puzzle-game.
Je me réveille prisonnier de ma cage de verre. La blancheur immaculée des murs me renvoie une lumière aveuglante…Quel est donc cet endroit aseptisé et froid comme un hôpital…Et qui suis-je…Tiens un portail…Un portail ?
Une expérience déroutante
Dès les premières minutes de jeu, on se rend compte que ce qui va suivre va révolutionner notre approche du jeu vidéo. De prime abord on peut se sentir dérouter par des environnements qui n’évoluent guère tout au long du jeu ; cette dominance de blanc immaculé un peu partout. Mais cela va très bien avec l’ambiance générale du jeu et de toutes manières la puissance ludique de ce soft ne repose pas vraiment sur la richesse de ses décors, mais par la pertinence de son level-design. Tous les niveaux que l’on traverse ont été pensés pour coller à un gameplay reposant sur l’inertie et la gestion des portails…Des portails ? Oui la grande innovation de ce jeu est de proposer une espèce de puzzle-game, grandeur nature ou l’ouverture de Portails, à l’aide d’une arme qui rappelle le « Grav-Gun » d’Half-Lfe 2, est au cœur des phases de jeu. Elle génère un portail bleu qui permet de ressortir par un autre orange, ce qui a permis aux développeurs de pondre un gameplay à 360°. Hop un portail sur un mur, un autre sur un plafond et voilà le précipice évité…Merde un trou…comment je vais aller de l’autre côté…Tiens une plateforme en contrebas. Je vais mettre un portail en hauteur sur le mur, puis je vais sauter dans le vide (vers la plateforme plus bas) et avant de me fracasser contre le sol ouvrir un autre portail…Merci l’inertie. Enfin tout ça pour dire que la totalité du jeu est un enchainement de salles proposant des petites énigmes exploitant votre petit joujou de technologie et votre logique pure. Loin d’être insurmontable, elles ont le mérite de se servir pleinement des possibilités offertes par cette étrange maniabilité. Et même de faire appel à vos réflexes…
Une narration tout de même prenante
Même s’il assume une approche expérimentale du J.V, Portal n’oublie pas pour autant de pourvoir son aventure d’un scénario prenant et efficace…Toute cette narration ce fait par le biais d’une voix électronique (dont je tairai le nom) qui résonne dans les salles pour vous « guider ». Vous êtes donc le sujet d’une expérience sordide qui vous met à l’épreuve, vous, l’appareil et les possibilités qu’il offre. C’est dans ce but que vous êtes tiré de votre cellule de verre. La voix n’aura de cesse ,au fur et à mesure de votre progression, de se moquer, de vous féliciter, de vous apporter des petites informations sur votre but dans cet étrange complexe. Autant d’éléments qui participent grandement à l’immersion, à l’instar des PNJ qui vous accompagnaient en racontant leur vie dans la jungle du King Kong de Michel Ancel. Le tout est clôturé par un « combat » final mythique qui finit de vous enfermer dans la puissance hypnotique de cette œuvre atypique.
Mon Humble Avis
Tout dans Portal est troublant, mis à part le gameplay totalement barré, l’omniprésence de G….s qui fait résonner sa voix en permanence est un puissant addictif, tellement son propos est drôle et touchant à la fois. Les tourelles qui ne vous « haïssent pas » participent aussi grandement à l’ambiance particulière de ce jeu qui ferait pâlir d’envie Isaac Asimov. Plus qu’un jeu Portal est une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie de gamer. Qu’est ce que 4 à 5 heures de bonheur dans votre emploi du temps ? Court mais intense, une petite touche de génie créatif dans ce monde de blockbusters…
J’ai hâte de pouvoir tâter de sa suite sortie depuis un moment déjà.
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