Postal 2 revient, aussi improbable qu’inimaginable, dans un nouveau épisode ‘DLC’ pour Postal 2 : Paradise Lost.
Après un troisième épisode très critiqué sorti sur PC et consoles en mode TPS tournant sur le Source Engine, Running With Scissor (le développeur) a préféré faire marche arrière et relancer un nouveau épisode mais sur l’ancienne monture de son jeu.
Graphiquement, au lancement, on a l’impression de voir une révolution. On tombe sur le menu en se disant « WAO ! » il y a du paralax/bump mapping à gogo et des godrays/sunshafts.
Mais en fait, non pas du tout. Ce n’est qu’un trompe l’œil…ça reste ce bon vieux Unreal Engine 2 de 2002 ? 2003 ?
Nous avons ici certes quelques effets en plus (empreintes de pas dans la neige, effets de particules plus poussés) et d’autres améliorés (Un lensflare sur le soleil plus joli, des textures un peu plus nettes…), mais honnêtement on se rend vite compte que c’est moche et vieillot.
En termes de gameplay ça reste du Postal 2 pure et simple. Si ce n’est qu’ils ont rajoutés les armes « blanches » d’Apocalypse Weekend : Machette, faux, marteau etc… plus quelques nouvelles dans la même veine.
Le principe de missions est aussi le même, un « open-world » avec une ville qui s’ouvre au fur et à mesure que l’on avance dans les jours de la semaine (on débute un Lundi).
Et une « todo list » de choses à faire à droite et à gauche avant de compléter une journée et passer à la suivante.
En durée de vie, nous avons donc un jeu qui est à peu près de la même longueur que le Postal 2 de base. Comptez une 10ènes d’heures si vous perdez un peu de temps à faire mumuse et à tout massacrer au passage…
Petit bémol pour la qualité sonore du jeu. Si celle-ci passait à peu près convenablement il y a 10 ans, aujourd’hui on ressent vraiment un manque de finition. Les armes ont des bruits irréels au possible (l’impression de tirer avec des pistolets en plastique) et l’ambiance sonore / musicale est pratiquement inexistante. Idem les voix - en VO uniquement bien évidemment – son compressées de la mort et la qualité exécrable. Bref techniquement, outre l’aspect visuel, même l’aspect sonore est un peu à la ramasse. Mais c’est normal vu que le moteur commence à accuser de son âge…
Enfin pour terminer sur le point « histoire »…ça reste du Postal : humour noir au possible, du dégueu, du trash…et des situations improbables. D’ailleurs l’ambiance est posée d’entrée : on se retrouve donc à nouveau dans la ville de Paradise, mais suite à une explosion nucléaire (que l’on voit à la fin du 2). Une ambiance « post-apo » version Postal et une ville modifiée par les radiations : des zones où il pleut à longueur de journée, d’autres où il neige. Le jeu a le bénéfice de nous proposer des lieux variés.
Si vous avez aimé Postal 2, vous aimerez Postal 2 Paradise Lost, qui est simplement « more of the same ». Les bases sont identiques à l’original, mais en plus complet, ou tout du moins au niveau de l’arsenal. Le jeu est actuellement à 5 euros et quelques sur Steam et en terme de qualité/prix ça vaut plutôt le coût… Attention tout de même, car c’est un DLC, cela implique que vous devez déjà avoir au préalable Postal 2 sur Steam.