Préhistorique ?

Prehsitorik Man est apparus sur Super Nintendo en 1995, étant une adaptation du jeu Prehsitorik qui était apparu en 1991 sur Amiga.
Cette version était également développée par le défunt éditeur Titus, paix à son âme...
Le jeu est il aussi "prehistorik" que son nom le laisse paraitre ? Réponse dans les lignes qui suivent.

L'histoire est rigolote et se passe aux premiers temps des hommes sur Terre, période cro-magnon, mais uchronique vu que les dinosaures et les hommes cohabitent. Une nuit sombre de cette période qui ne l'était pas moins, un commando de dinosaures fait main basse sur les réserves de nourriture du village de Sam Rockwell . Pas content, notre homme décide d'en référer auprès de l'ancien et chef du village, Petitcayou, qui dit qu'il y a urgence : pour passer l'hiver il faut de la nourriture, et le seul moyen d'en avoir, c'est de l'acheter avec la monnaie de l'époque, représentée en os. Les réserves du village n'étant pas suffisantes, le vieux parle à Sam d'un lieu légendaire, loin, loin au nord, qui s'appelle le cimetière des dinosaures et où il pourront trouver des os pour racheter de la nourriture. Le bon prétexte pour une expédition comprenant Sam, le forgeron, l'inventeur , le chasseur, le vieux schnok et sa fille. Mais il devront également trouver de la nourriture en chemin pour pouvoir survivre...

Prehistorik Man se présente sous l'aspect d'un jeu de plates-formes. Il est composé d'une vingtaine de niveaux, à la longueur inégale et comportant parfois même des boss. Le joueur incarne bien entendu Sam, qui devra parcourir les niveaux et se frayer un chemin au travers d'univers qu'on a finalement assez vus et revus dans les jeux du genre : une foret, un volcan, des cavernes...
Pour se défendre, il pourra compter sur les armes du forgeron, celle de base étant le gourdin en bois , permettant de donner des coups, mais Sam pourra compter également sur des haches, des missiles dino ( très efficaces contre certains boss) et d'autres armes bien loufoques. En cas de surcharge d'ennemis, il pourra même pousser un hurlement qui tuera tous les ennemis à l'écran. Le cri primaire, c'est dans ce jeu que ça se passe! Sinon il reste le bon vieux saut sur la tête... Tous les ennemis ne pourront pas être vaincus de cette façon, mais parfois cela peut s'avérer utile pour choper des aliments en hauteur.
La bouffe récoltée sera comptabilisée en fin de niveau et vous aurez droit au commentaires de Peticayou selon votre performance.Les "petits" aliments comptent pour 1% du total, les gros pour 10%. Et cela va des fruits comme le citron, aux glaces trois parfums, en passant par le gigot entier ou les maxi-frites et le maxi big mac de chez Wac Donald's ( si, si)...
Sam peut également prendre quatre coups avant de perdre une vie. Cependant,t taper un ennemi avec une arme ou pousser le cri permet de récolter non seulement des os, mais aussi des petits coeurs, et il vous en faudra quatre poru recharger un gros coeur d'énergie.
Il est possible de jouer au jeu en français ( normal me direz-vous, Titus étant un éditeur de chez nous). Les textes ne manquent d'ailleurs pas d'humour.

Les graphismes sont sublimes : gros sprites avec des tronches rigolotes, les ennemis aussi ont un look bien barré, décors bien travaillés avec à chaque niveau une palette de couleur judicieusement exploitée, bref, du grand art, les boss sont carrément énormes. Sans compter les effets spéciaux dans certains niveaux... bref, une SNIN bien programmé, ça fait mal!

L'animation du jeu ne souffre d'aucun défaut : c'est fluide, très rapide, et les mimiques des personnages et des ennemis sont absolument hilarantes. Il n'y a qu'à voir la tronche des ennemis lorsqu'ils se prennent un coup ! Sam a également des attitudes qui feraient pâlir d'envie un Bubsy, par exemple...

Les musiques, basées sur des rythmes de percussions la plupart du temps sont rigolotes et donnent une certaine ambiance au jeu. Elles sont entrainantes et les boucles ne se répètent pas trop vite.
Coté bruitages, on parle apparemment dans ce jeu le "yaourt", langue très répandue à la préhistoire, lors des phases de dialogue. Mais Sam vous fera comprendre par ses cris qu'il se fait toucher ou perd une vie. Les bruitages restent néanmoins très rigolos et ajoutent à l'ambiance cartoonesque du titre.

Le gameplay est bon dans son ensemble : diriger Sam ne pose pas de problème, et la maitrise des sauts non plus. Toutefois, il y a deux bémols à cela : le premier, mineur, est l'impossibilité de changer d'arme, et le second, plus important, est que Sam ne répond pas forcément bien lorsqu'il utilise une invention. Il m'a fallu du temps pour maitriser le deltaplane... Mais cela ne nuit pas au plaisir de jeu général.

Pour la durée de vie, vous savez ce que c'est : un jeu de plates-formes, même "long" , il se boucle en trois heures. Prehsitorik Man n'échappe pas à cela. Mais c'est sans compter deux autres aspects du jeu : certains niveaux ont plus de 50% de leur aire de jeu cachée, et par conséquent, celui qui voudra ramener le plus de nourriture possible, voire tenter les 100% à chaque fois, risque d'y passer des heures, à débusquer des passages secrets. Certains passages sont parfois à s'arracher les cheveux. Mais ne vous inquiétez pas, le jeu vous offre 16 crédits pour continuer en cas de galère. De plus, le jeu offre une bonne replay-value, qui fait qu'on y revient souvent.

Passé presque inaperçu lors de son arrivée sur Super Nintendo, la faute aux consoles 32-bits fraichement arrivées à l'époque de sa sortie, cette petite perle de la console mérite qu'on la redécouvre : Le jeu est magnifiquement réalisé, et est de plus bourré d'anachronismes flagrants mais totalement assumés, tout comme l'humour qui se dégage du titre. de plus, il offre un défi de taille à celui qui osera y jouer et le compléter à 100%. On peut le trouver à petits prix. N'hésitez pas, si vous tombez dessus.
"Préhistorik", non, mais old-school, oui, c'est une évidence.