Je n'avais pas joué à un jeu qui m'avait autant motivé à la fouille dans un espace aussi fermé et clos. En commençant tu te dis qu'est ce que c'est que ce jeu, d'où il sort, vers quoi il m'emmène pour en fin de compte te laisser porter par ces magiciens qui ont déjà fait les Dishonored (incroyable comme ça se voit).
Certes les graphismes n'atteignent pas les mastodontes du réalisme en la matière. Pourtant je n'arrive à détacher l'idée de perfection de l'animation. Arrivé à la Serre de l'Arboretum, on peut observer la capture mentale d'un humain de la part d'un télépathe. Lors de celle-ci, avec l'humain qui se débat, je n'avais encore jamais vu un personnage et une animation aussi réaliste dans ses mouvements et c'est un exemple parmis d'autres.
Tout bouge aussi bien et aussi harmonieusement que le gras du postérieur d'une twerkeuse avec le même effet : un régal pour les yeux.
Alors se déplacer dans Talos I est un petit plaisir malicieux. Chaque zone est d'un level design simple où l'emplacement des pièces se trouve cohérent avec le fil rouge de l'aventure cousu d'or (d'or rouge du coup). On a envie de prendre notre temps pour retourner chaque secret et y dénicher récompenses et munitions dans un survival horror nouvelle forme.
Oui parce que t'es là tranquille à fouiner partout tel un rat que tu dois changer de forme animal pour faire face aux saloperies qui porte le nom des éternels "ennemis".
Hinhinhinhinhin le jeu change complètement de forme. J'ai joué à tout type de jeu d'action violent dans ma vie mais là je dois avouer que c'est VÉ-NÈ-RE. T'es dans la salle tranquille à chercher un post it puis tu vois des choses bouger alors qu'au scan ça ne t'indique aucune présence des ces saloperies qui changent de forme .... Puis tu vois ce démon invisible apparaitre, te soulever, te jeter des trucs, tu te sers de canon GLUE (génial cette arme) pour le ralentir, ton tazer pour l'immobiliser, il se barre, tu le vois plus, tu bouges plus, tu scrutes le moindre d'objet, il réapparaît en gueulant et là tu sors l'arme divine des dieux divins de la divinité : le bon vieux shotgun que tu branles avant de tirer. Ouaiiiiiiiiiis.
Et l'épreuve sera la même pour chaque type d'ennemis. D'ailleurs les armes humaines ne sont pas le seul atout. Nous disposons également des pouvoirs extraterrestre. On passe par les classiques explosions, décharge électrostatique (généralement quand tu dis "électrostatique" c'est que t'es un level au dessus de "électrique"), décharge de feu, par certains pas très utiles comme le mimétisme et enfin les plus kools (avec un K comme Kannibal) avec contrôle mental, choc psychique, création de fantôme et j'en passe.
Avec un sound design des plus délicieux à entendre, Prey nous offre une aventure parfaitement rythmée entre fouille et affrontement dans un scénario au déroulement classique mais qui vaut la peine d'exister par comment il se met en scène dans une histoire assez cruelle. C'est tout bonnement ce que je peux appeler un excellent jeu qui vaut le détour et notre temps. Reste à regretter des temps de chargement longs pour cette génération actuelle (j'ai quand même le temps d'aller pisser, faut le dire)