(rétrospective) PES n'évolue pas ? Mon cul ouais !
Il y a quelques temps, une idée saugrenue a traversé mon esprit. Rejouer à PES 2009. Pourquoi le 2009 ? Parce que c'est l'opus de PES le plus ancien qu'on possède (avec mes potes) sur la génération actuelle de console. Ni une ni deux, mon compère de PES valide le trip nostalgie, sort la bouteille de whiskey et insère la galette dans la console. Here we go !
Une fois les équipes sélectionnées, il y a d'emblée une chose qui frappe lorsqu'on arrive dans la formation. La présence du polygone qui caractérise le joueur. Mais si ! Rappelez-vous du pentagone (ou hexagone selon les moutures) où on retrouvait Vitesse/Attaque/Défense/Technique/Puissance et qui permettait en un clin d'oeil de comparer deux joueurs et de savoir exactement ce qu'ils valaient sur un terrain. C'était tellement bien. Je ne comprendrais jamais pourquoi cela a été retiré. Ensuite, quel plaisir de retrouver les effectifs d'il y a quelques années. L'attaque du Barca ? Messi-Henry-Eto'o. A la Juve ? Del Piero et Trézéguet. A l'inter ? Adriano et Ibrahimovich. Wooow, ça avait de la gueule ! PES oblige, les visages sont "réalistes" et c'est avec nostalgie qu'on retrouve un Iniesta avec des cheveux et un Messi ressemblant à un basset avec ses cheveux longs. M'enfin, pas le temps de s'arrêter là-dessus, quid du jeu.
Déjà la caméra. Elle est proche du terrain. Pour qui joue aujourd'hui aux versions récentes de FIFA/PES c'est choquant car on a l'habitude d'avoir une caméra éloignée permettant de bien construire ses actions et d'anticiper. Donc premier réflexe, on l'éloigne et on choisit "grand angle". Sauf qu'il y a un Mais. Et un Mais important qui plus est. Oublions la construction. Elle est impossible pour une raison toute simple. On ne peut pas doser ses passes ! La puissance et la direction des passes sont figées et assistées. C'est choquant. C'est frustrant. C'est une régression qui immédiatement efface la motion "c'était mieux avant". Une fois cette notion en tête (même si on ne peut s'empêcher de doser ses passes...sans qu'il n'y ait d'effet) on se met à construire son jeu. On enchaîne les passes. Mais on avance pas. On perd la balle. Et c'est pareil chez nos adversaires qui enchaînent les passes. Pourquoi ?
Parce que PES, à l'ancienne, fait la part belle aux dribbles. Aux actions individuelles. Alors on cherche à se rappeler comment on dribblait autrefois. Quelle(s) touche(s) on utilisait ? Eh bien rien à foutre des touches ! On va tout droit et on zigzag avec la croix (car oui, PES oldies obligent, on rejoue aux croix <3 ) pour mettre dans le vent les joueurs adverses. Et là c'est le festival. Un, deux, trois, quatre voire cinq joueurs effacés et on se libère pour tirer, on remplit 2/5 de la barre de puissance et on réalise une superbe frappe....de poussin ! Eh oui, la barre de puissance, il faut l'exploser pour envoyer un missile ! Bye bye les balles de plage des jeux actuels, (re)bonjour les ballons de plomb ! A ce propos, la physique de balle est très bonne, même pour l'époque. Ca a toujours été une qualité chez PES et cet opus ne déroge pas à la règle. Et entre nous, ça fait plaisir de frapper à 40m avec Seedorf en sachant qu'on a une chance réelle de foutre une lucarne ! Hell Yeah !!
Enfin, notons que le rythme est très élevé. Bien trop rapide pour les épisodes d'aujourd'hui qui misent tout sur la construction et le fait de "poser le jeu" mais alors en totale adéquation avec la philosophie du "je vais te dribbler toute ton équipe avec Super Del Piero del Coco !". A ce propos, le jeu est un modèle de fluidité. Et pour en finir avec le "gameplay", sachez que les pénaltys sont bons. Ils sont agréables et ce pour une raison toute simple. Ils sont simples et intuitifs. Loin des moutures actuelles où on entrave que dalle et où mettre la balle en lucarne droite (voire plonger en lucarne droite pour le gardien) est un exploit doublé d'un miracle. Putain mais ça fait plaisir ! PES et FIFA reviennent tout doucement à ce modèle et c'est tant mieux. Les joueurs veulent tirer un pénalty, pas extrapoler la droite de régression en mode Math Spé ! Dafuq !!
Bref, petite séance nostalgie qui fut fort sympathique. Les sensations sont toujours bonnes et même si certaines mécaniques de gameplay sont aujourd'hui surannées et archaiques (comme les passes qui ne se dosent pas), les joueurs retrouvent rapidement leurs marques. Les sensations PES sont toujours là et ça fait plaisir. D'ailleurs cette session nous a donné envie d'organiser en local un petit tournoi sur PES 5/6. Ahhhh, rien que penser aux pralines qu'envoyait Adriano, j'en salive d'avance. Et comme disait ce joueur au dos de la boite de PES 6 "Plus qu'un jeu, une religion". Tellement vrai.