Le rouge est la couleur du sang
Après un premier épisode défouloir mais bancal car parsemé de nombreux bugs et doté d’un gameplay lourdingue. Prototype premier du nom souffrait aussi de la concurrence d’un Infamous bien plus abouti. Prototype 2 corrige-t-il les défauts de son prédécesseur ?
Oui, grand oui, déjà le gameplay est bien plus fluide, les combats s’enchainent avec facilité, on ne peste plus contre les caméras autrefois bordéliques même si elles merdent de temps en temps (personne n’est parfait). Surtout on préserve toujours cette impression de toute puissance en enchainant les meurtres, le style over inspiré de Mortal Kombat ou Splatterhouse est conservé, on démembre, on arrache des têtes, on explose, Kratos n’a qu’à bien se tenir. La grande nouveauté est l’ajout de nouveaux pouvoirs sympathiques dont un fouet directement sorti de Castlevania et très pratique, ma petite préférée même si les griffes sont toujours aussi efficaces. J’adore toujours le fait de pouvoir faire des énormes sauts comme Hulk, Desmond Miles n’a qu’à bien se tenir.
Graphiquement, le jeu a fait un petit bond en avant. Surtout sur PC où la profondeur de champ est excellente (gros point noir des versions consoles). Mention spéciale à la dernière zone alias New-York. J’ai pris une petite claque en voyant les immeubles en ruines et les champs de batailles. Les personnages restent assez classique, le héros du premier a toujours autant de classe, le nouveau s’en sort pas trop mal mais reste un peu trop cliché par contre les autres…
Après ça reste un GTA-like, les missions s’enchaînent avec plaisir au début puis plus on avance, plus le sentiment de répétitivité se fait ressentir malgré certains passages sympathiques à bord de véhicule. Au final, on finit par courir le plus vite possible entre un point A et B en tuant pas mal de mondes sur son passage. Le tout n’est pas aidé par un scénario franchement moyen. Après une intro plutôt bandante, le soufflé retombe presque instantanément. On finit par ne plus vraiment s’intéresser à l’intrigue beaucoup trop banale (on est loin de l’intelligence d’écriture d’un GTA ou LA Noire). Le final finit par arriver rapidement (seulement dix heures) et le tout s’achève sans sentiment avec un remake de la fin de God of War III en beaucoup moins fun. Aucune surprise, aucun personnage qui sort au-dessus du lot mis à part le héros du premier. Une déception.
Ah j’ai failli oublier, le soft propose aussi un aspect RPG plus poussé avec une courte cinématique d’évolution bien fun. Je trépignais de puissance à chaque fois en mimant la gestuelle d’Heller (le héros) lors de son évolution. Aussi les cinématiques adoptent une touche de couleur sympathique mais hormis celle d’intro et la fin, rien à signaler de ce côté. D’ailleurs parlons de cette fin:
Spoiler: La fin du jeu Cacher
franchement, ils auraient pu mieux la mettre en scène que ça parce que bon, Mercer qui crève comme ça alors qu’il a sauvé le monde (rien que ça), ça fait mal pour les fans du premier. Quand même, le mec se casse le cul à faire tout le boulot et pas un merci, pas une larme. Bravo à sa soeur indigne.