Le jeu selon Schafer : idées funs et narration.

J'avais beaucoup aimé Psychonauts premier du nom, malgré ses lacunes techniques et occasionnellement ludiques, pour ses méchants névrosés et leur inconscient déjanté. Tim Schafer vient du point & click à l'ancienne et, de toute évidence, il n'y a pas de bon jeu pour lui sans une bonne histoire (et une bonne narration pour aller de paire). C'est malheureusement une considération assez rare dans le jeu vidéo.
L'autre élément qui ressort des jeux conçus par Schafer (au-delà de leur insuffisance technique) c'est le souci constant de proposer un jeu divertissant et fun à jouer... et heureusement d'ailleurs car cela compense largement une maniabilité ou des mécaniques ludiques parfois approximatives.

Honnêtement je n'attendais pas forcément grand chose de cette suite 15 ans après et sans doute considérais-je implicitement que le bonhomme et Double Fine appartenaient au passé. La surprise n'en est que plus grande : Psychonauts 2 est un grand jeu, une aventure merveilleuse et fun, avec son lot de séquences d'anthologie, doublée d'un gameplay solide (sans être révolutionnaire), d'une réalisation sensiblement datée mais très propre et qui s'efface derrière la direction artistique magnifique, et d'une écriture irréprochable.
S'il n'atteint pas tout à fait les sommets de folie du premier Psychonauts il fait jeu égal la plupart du temps et l'enfonce totalement sur le plan ludique.
Le jeu a eu raison de ma Radeon HD 7970 mais elle a rendu l'âme dignement et je suis heureux de constater que le vétéran Schafer, lui, n'a pas encore rendu les armes et a su conserver sa singularité !