Raah, je ne sais absolument pas quelle note mettre à ce truc. Ce qui est sûr c'est qu'il a beau être certainement le plus mauvais jeu qui existe, QWOP touche au sublime.
Franchement, quand on aime déjà à la base les petites erreurs d'espace, de gravité ou d'anatomie dans de vrais jeux et cette sensation d'étrange et d'absurde hilarant que peut provoquer ces imperfections. Quand on aime aussi les gameplay un peu aléatoires parce que mal foutus, QWOP est une source inépuisable d'amusement.
Et puis c'est assez fascinant ce 100 mètres dont le but n'est pas de les parcourir le plus vite possible mais déjà d'arriver à se déplacer (dans la bonne direction de préférence) le plus loin. Le plus loin étant souvent les 4 ou 5 mètres les plus laborieux qu'on puisse imaginer. Faut dire qu'on a fort à faire avec notre athlète, on dirige chacun de ses deux mollets et de ses deux cuisses indépendamment tout en essayant de lutter avec la gravité fantasque et l'inertie saugrenue auxquelles est soumis le reste de son corps de poupée désarticulée. Les points d'appui manquent cruellement de stabilité dans ces conditions et une cuisse un peu trop dosée le fera partir en salto direct.
Vraiment, je ne me lasse pas de regarder ce sprinteur avancer prudemment en tanguant, en lançant ces jambes n'importe comment et se vautrant inévitablement après un équilibre précaire sur la pointe des pieds. Et puis en dehors de ces difficultés surnaturelles, il s'agit aussi pas mal de coordination et on se rend vite compte que c'est super dur d'apprendre à marcher !