Si on ne prend en compte que les épisodes principaux, on peut diviser la saga Ratchet & Clank en deux : la première trilogie sur PS2 puis la trilogie "Futur" sur PS3. La première misant surtout sur un humour cartoon assez cynique parodiant les super-héros ainsi que le space opéra. Tandis que la seconde se prend beaucoup plus au sérieux cherchant justement à faire du grand space opéra. Et on peut diviser les fans de la série de la même manière, les deux périodes étant très différentes en terme d'ambiance (pour ma part si j'ai joué et aimé les deux périodes, j'ai quand même une préférence pour la période PS3, plus abouti en terme de gameplay selon moi). Et il est question ici du retour et du reboot de la saga sensé accompagner le film mais vu la réception de ce dernier (que je n'ai pas vu), on peut dire, je pense, que la tendance c'est inversée.
Commençons par ce que tout le monde a déjà dit : C'EST BEAU !!! Entre Ratchet & Clank et Uncharted 4 on peut vraiment dire que la PS4 a de solides arguments cette année du point de vu visuel. Techniquement quasiment irréprochable, Ratchet & Clanck est un bonheur pour les yeux. On peut déjà reconnaître ça au jeu, Incomniac montrant bien que le style visuel dit "cartoon" dans le jeu vidéo n'est pas mort avec l'arrivée du style "photo réaliste".
Pour ce qui est du scénario et de l'ambiance générale, le titre risque de déstabiliser ceux qui connaissent la saga car on ne retrouve ni l'aspect parodique et cynique de la première trilogie ni l'aspect grandiose de la seconde trilogie. On retrouve par moment, par petite touche, l'un des deux aspects mais globalement cette épisode ne suis aucune des deux voies. Le but est surtout de s'adresser à un publique assez jeune (et celui qui écrit cette critique a 17 ans donc je pense que vous avez compris de quel jeunes je parle). Je n'ai généralement rien contre les changement dans les séries mais je ne pense pas que s'orienter vers un publique aussi jeune soit la meilleure idée pour la saga.
C'est d'ailleurs ce qui doit expliquer le fait que le jeu n'oppose pas vraiment de résistance au joueur. La saga Ratchet & Clank n'est pas connu pour sa difficultée mais elle a tout de même toujours proposée assez de difficultés pour que le joueur ne soit pas passif et qu'il y ait du challenge. On parcours cette opus vraiment sans qu'il n'y ait de résistance ce qui peut vite devenir assez ennuyeux. Mais le problème peut être évité si on passe le jeu en mode "Difficile" dès le début.
Quant au gameplay, il n'y a pas grand chose à dire puisque le jeu fait très bien ce qu'il fait mais est très classique. On alterne entre des phases de plateforme et des phases d'action empruntant un peu au TPS toute très bien rythmé et sans problèmes touchant au level design ou au gameplay mais sans aucune prise de risque. Ceux qui connaissent la saga ne seront pas du tout dépaysés autant sur le point soulevé juste avant que sur le contenu d'ailleurs, le jeu ne prenant aucun risque à ce niveau là non plus. On notera seulement l'ajout du jet-pack qui, lorsque le jeu nous laisse l'utiliser, change beaucoup la manière d'aborder les phases d'action et les combats de boss l'utilisant sont certainement les meilleurs moments du jeu.
La saga Ratchet & Clank fait donc son retour avec un très bon jeu mais un jeu un peu trop sage. Faire un reboot était pourtant l'occasion parfaite pour dépoussiérer le genre de la plate-forme 3D. Mais paradoxalement, cette opus très classique est une bouffée de fraicheur dans le contexte vidéoludique actuel. Puisque le genre de la plate-forme 3D a quasiment disparu depuis la génération PS3/XBOX 360 (avec seulement R&C pour éviter la disparition total). On se retrouve donc avec un Ratchet & Clank très classique en tant que jeu de plate-forme 3D mais qui se distingue beaucoup du reste de la production videoludique. Je conseil donc Ratchet & Clank surtout aux néophytes du genre plate-forme 3D tandis que pour ceux qui connaissent déjà le genre sa sera surtout un petit coup de nostalgie.
Et j'en profite aussi pour recommander la saga R&C qui est excellente (du moins si on ne tient compte que des deux principales trilogies).