Tout le monde a un jeu qui a créé en vous une passion pour cette art. Pareil pour les films ou la musique. Il y a forcément une œuvre qui a déclenché en vous la passion de la manette. Moi, c’est Rayman.
A trois ans, j’y jouais sur PC, avant de découvrir Mario et Zelda quelques années plus tard, je passais mon temps sur ce PC tandis que d’autres s’amusaient sur de stupides Gi Joe. On peut le dire, j’ai eu une enfance d’accro. Quelle surprise quand j’ai battu le scorpion et qu’il n’y avait plus de niveau après. Pourtant, l’histoire n’était pas finie. Je n’avais pas compris, et je suis passé à autre chose. Puis je n’ai plus eu de PC capable de me faire jouer à Rayman.
S’ensuivit une décennie sans ce Rayman, j’avais les autres volets de la série, j’étais fan, mais je ne pouvais plus voir ces montagnes colorées, plus écouter les musiques entraînantes, plus rien.
Dans ce manque concret de Rayman, j’avais fini par acheter en cachette une PS1 avec le jeu. Trois mois de dur labeur pour l’achever…
J’ai pleuré. J’ai caché la PS1 et l’ai revendu le lendemain. J’en avais fini une bonne fois pour toute avec ce foutu jeu.
Mais le coquin a réussi à être dispo sur tablette chez PlayStore à 0.99 euros. Je l’ai repris, et je me suis replongé dans l’horreur de ce monde. Celui de l’homme sans bras ni jambe, celui dont les pieds, les mains, et même la tête flottent. Vous voyez bien ce que je veux dire : ce putain de chef d’œuvre !
Voilà où j’en suis aujourd’hui avec ce foutu jeu. Dans mon téléphone, il se joue de moi ce sale jeu ! Il aime me voir souffrir, il en rigole, lorsqu’il lance la musique de Game Over. Mais il sait aussi que je l’aime ce jeu, il sait que jamais je ne m’en séparerai. Car je suis lié à cette abomination. Et même si quelqu’un venait m’aider, je refuserai, parce que je l’aime ce jeu.
J’ai 17, je n’ai jamais fumé, jamais drogué, je déteste l’alcool. Je n’ai qu’un vice, qu’une addiction, qu’une drogue...
Rayman.