Rayman ressemble aux gremlins: Il commence par te montrer son visage tout mignon de mogwaï, ici représenté par des environnements colorés et enchanteurs. Puis vient le moment fatidique où il révèle son côté sombre de gremlin, à savoir une difficulté à briser la manette contre le mur. Ce jeu de plate-forme en a piégé plus d'un de cette manière.
Mais s'arrêter à ce constat serait une grossière erreur. Car même après avoir fait tomber le masque, il continue à faire voyager le joueur dans des contrées oniriques, à redoubler d'ingéniosité dans le level-design et à surprendre encore et toujours (pour le meilleur et le pire). Ce sont les raisons qui m'ont poussé à persévérer et le finir, et franchement je suis pas déçu du voyage.
Si vous avez vous aussi envie de vous embarquer dans un tel périple, laissez-moi vous avertir: ne sous-estimez pas ce jeu. Sa beauté n'a d'égal que sa perversité: il m'a montré des paysages somptueux comme il m'a nargué avec son écran de game over de nombreuses fois; il m'a fait rêver comme il m'a fait hurler de rage à m'en péter les cordes vocales; il m'a offert du plaisir de jeu comme il m'a coûté deux manettes.
Rayman est l'un des meilleurs jeux de plate-forme qui soit sur la génération playstation, mais il n'est pas à la portée du premier venu.