Puella Magi Madoka Magica par Malipit
Je n'ai jamais été un grand fan du genre du Magical Girl, mis à part la série animé de Card Captor Sakura quand j'étais gamin et des deux premiers chapitres du manga de Sailor Moon, ma culture de ce genre d'animé est quasi-nulle. Faut dire aussi que voir de jeunes filles naïves accompagné d'un petit animal mignon tout plein refaire le portrait de méchants pas beau à coups de pouvoirs magiques et de bons sentiments est un spectacle qui ne m'attire pas plus que ça.
Pourtant je me suis laissé tenté par Puella Magi Madoka Magica (que j'appellerai par la suite Madoka Magi car c'est franchement plus pratique) après avoir entendu pas mal de retours positifs à son compte comme quoi c'était beaucoup plus sombre qu'un Magical Girl classique et que ça révolutionnait le genre.
Avant d'aller plus en avant dans la critique, j'aimerais rappeler le synopsis, histoire de savoir de quoi je vais parler concrètement: Dans un futur proche, Madoka et Sayaka mènent une vie de collégienne tout ce qu'il y a de plus banale et paisible à Tokyo. Jusqu'au jour où elles apprennent un peu brutalement l'existence des Sorcières: sortes d'esprits maléfiques adorant piéger les humains dans un labyrinthe d'illusions pour mieux les tuer. Réchappant de peu à l'une d'entre elle, nos deux héroïnes vont alors faire la connaissance de Kyubey, petite créature kawaï et douée de télépathie (rappelant le chat dans sa forme). Ce dernier va leur proposer un marché: il exauce n'importe lequel de leur souhait, en échange de quoi elles deviennent des Puellae Magae: des jeunes filles dotés de pouvoirs magiques et spécialisées dans la chasse aux Sorcières.
Je vais être franc, les deux premiers épisodes m'ont laissé sur ma faim tant ils obéissent aux codes du Magical Girl classique. Ce n'est qu'à partir du troisième épisode que j'ai manifesté de l'intérêt pour la série. En effet, petit à petit l'univers des Puellae Magae ne va pas se révéler aussi rose et aussi simple qu'il n'y paraît au premier abord. Bien sûr cette impression va se renforcer au fil des épisodes, et on touche le point qui m'a particulièrement séduit dans Madoka Magi: la rencontre entre de jeunes filles naïves et idéalistes et d'un monde sombre, brutal, où le moindre faux pas peut s'avérer fatal pour soi et désastreux pour les autres. Les différents protagonistes, malgré qu'ils aient des pouvoirs magiques parfois un peu abusés sur les bords, sont constamment dans le doute, remettent en question le sens de leur mission et font même parfois des erreurs de jugement. Et quand on a l'habitude des héros d'animés et de mangas qui sortent à tout les coups une vérité absolue sur le sens de la vie tout en comprenant une personne au premier coup d'œil, les héroïnes de Madoka Magi interviennent comme un grand bol d'air frais, croyez-moi.
Pour terminer cette petite critique, je tiens à souligner la façon dont sont représentés les labyrinthes d'illusions des sorcières, sortes de mondes absurdes et malsains en papier mâché que n'aurait pas renié un trip sous LSD mais qui contrastent parfaitement avec le monde réél.
Donc si vous êtes fan d'animé et que vous avez un peu de temps libre, n'hésitez pas à jeter un coup d'œil à Madoka Magi. La série ne comptant que 12 épisodes, ça se regarde très vite.