Le Bon, La Brute et Rockstar
Mon histoire de coup de cœur avec Red Dead Redemption est quand même assez ironique, résumé en un point essentiel : je détestais les Westerns en règle général. J'y avais joué 5 minutes avec cette impression « Mé çay de la merde » en bouche. Quelques jours plus tard, j'ai ravalé ma rancœur et j'ai décidé de me lancer dans l'aventure. Et bien, je n'ai jamais autant été bluffé par un monde Open-world. Les frères Houser et le studio Rockstar North à qui ont leurs doient la saga GTA depuis le 3e volet, ont réussi le pari de transposer leurs savoir-faire dans un monde trop rare qui est la culture du "GoldRush & Ripoux sur des poneys". John Marston, personnage principal vivant dans ce portrait des États-Unis début XXe siècle est un criminel repenti, trahi par les siens et abusé par la police. Il est en quête de retrouver ses anciens frères d'armes en échange de la libération de sa femme et de son fils.
RDR est porté par une immersion rare, un sentiment où on se sent vraiment dans la peau de cet homme en quête de sa rédemption. Servi par des graphismes de toute beauté, une bande-son des plus réussies pour un jeu AAA occidental mélangeant ballade mélancolique, silence absolu et musique tonitruante pendant les scènes d'action, RDR est un exemple de détails méticuleux travaillé pour servir l'ambiance. Là où Rockstar a fait une prouesse, c'est au niveau du scénario. Habitué des GTA à l'écriture pas vraiment fine, cette œuvre qui rend hommage aux films de Leone, Eastwood et cie, contrairement aux attentes et préjugés, elle nous sert une belle histoire parsemée d'absurdité, de trahison de vengeance et possède une des fins les plus massacrante de l'histoire du jeu vidéo. Ajouter à cela, le talent des programmeurs anglais pour le Gameplay, les Features (Chasse, Histoires secondaires, chasseur de prime) et un Game design respirant le "bon" du Western Spaghetti. Un jeu illustrant ambition, créativité et moyen nécessaire pour effleurer du bout du colt la perfection.