Quand le réalisme devient une contrainte

Enfin, je me décide de me lancer dans cette grande aventure solo narratif qu'est rdr2, ou du moins me relancer, ayant déjà commencé le jeu y a quelques années mais n'ayant pas accroché à la proposition ultra réaliste du titre.

Et cela n'a visiblement pas changé, les contraintes liées aux réalismes du jeu sont toujours immensément chiantes, ça nuit beaucoup au coté arcade du jeu et durant l'entièreté de la quête principale tu n'as pas ou très peu l'impression de réellement jouer, le gameplay est d'une simplicité affligeante... c'est simple, tu cliques sur L2, ça vise automatiquement l'ennemi, tu cliques sur R2 pour tirer: tu ne joues juste pas en fait, c'est une cinématique déguisée, après vous me direz qu'on peut désactiver la visée automatique sauf que le jeu n'est clairement pas prévu pour être joué comme ça donc ça devient une punition limite.

Tout n'est pas à jeter au niveau de réalisme cela dit, ça permet quand-même d'humaniser les personnages principaux, et de donner un coté très naturel à leurs interactions, c'est globalement assez agréable et on a vraiment l'impression de faire parti du groupe, le personnage d'Arthur Morgan est fort charismatique et sympathique à suivre, et c'est un plaisir d'entendre ses dialogues avec les autres personnages.

Malheureusement au bout d'un moment il y a des choix au niveau du scénario que je n'ai pas du tout apprécier... le personnage de Dutch et Micah sont très peu approfondi et inintéressant, Dutch fait des décisions qui n'ont aucun sens tout au long du jeu, et on commence à se demander comment tout ce groupe s'est mis à le suivre tellement il a zéro charisme et qu'il est affreux comme personne, mais le pire, c'est que même au moment où Arthur et les autres deviennent suffisamment intelligents pour comprendre qu'il y a quelque chose qui ne va pas avec ce gars, bah ils continuent quand-même à faire ce qu'il demande, et c'est très frustrant parce que nous, en tant que joueurs, on ne peut absolument rien y faire, le seul choix au quel on a accès, c'est de faire de bonnes ou de mauvaises actions, et ça ne change rien aux problèmes cités au dessus. Bien sûr je ne parlerais pas plus que ça de Micah parce qu'il y a juste rien à raconter sur ce personnage, et le twist à la fin lié à celui-ci se voit à des kilomètres... et tous ces éléments du scénario sont en total contraction avec l'ambition réaliste du titre, on enchaîne les situations farfelus, on survit à des trucs où tout le monde devrait mourir tellement il y a rien qui va dans leurs décisions, 'fin bref c'est un peu la catastrophe à plein de niveau, heureusement le développement d'Arthur Morgan est intéressant et rattrape la qualité douteuse du scénario, et on retrouve dans le prologue les qualités de la première moitié du jeu avant que tout ne parte en couilles, même si je n'ai pas trop apprécié la conclusion du scénario.

Après s'il y a bien quelque chose que je ne pourrais pas reprocher à ce jeu, c'est la qualité de son open world ! il est vraiment magnifique, et il y a une quantité énorme de choses à faire, c'est très plaisant de le parcourir, de découvrir tous ses secrets, d'être confrontés aux différents événement aléatoires qu'il nous donne, de faire ses quêtes secondaires... ça offre pas mal de liberté et il y a vraiment un contraste avec la quête principal où on nous offre littéralement aucune liberté, c'est dommage car le monde est vraiment immense et regorge de détails et qu'il y a moyen qu'il soit plus qu'un simple terrain de jeu pour la quête principal (je parle bien pour la quête principal parce qu'en dehors de ça il a beaucoup de choses à proposer).

Je pourrais par exemple citer tout le passage dans Guarma, l'île avait l'air magnifique dans l'introduction, on s'attendait à avoir plus de choses à faire... Mais au final elle n'est qu'un immense terrain pour le scénario principal, qui se casse un peu la gueule au même moment selon moi.

Globalement ça reste quand-même un jeu immense, tu sens derrière chaque détail le travail colossal des développeurs, maintenant... je trouve quand-même qu'il y a pas mal de choses qu'il ne faut pas retenir de ce jeu, notamment comment ils ont géré toute la dimension réaliste et sa cohérence avec la nature vidéoludique du titre.