Histoire simple mais prenante : un jeune garçon nommé Red dont les parents ont été tué sous ses yeux par les hommes de mains du gouverneur, grandit et n'a plus qu'une chose en tête : la quête de vengeance. Il traverse alors l'Ouest pour retrouver le gouverneur.
Il rencontrera plusieurs personnages sur sa route qui se révéleront attachants, et surprise agréable : on pourra en contrôler certains durant quelques phases de jeu. Ceux qui m'ont le plus marqué sont :
- Jack Swift, un gentleman anglais à la moustache et le chapeau melon mémorables, dont les deux revolvers mitraillent tout ce qui bouge : la puissance et l'élégance même. Un tireur hors pair et le meilleur allié de Red. Il en veut corps et tripes au gouverneur également.
- La bergère dont le ranch est incendié sous l'ordre du gouverneur.
- l'indien qui se déplace accroupi et qui se bat contre un gars mi-homme mi-grizzli
et d'autres...
Comme le grizzli, les méchants sont particulièrement cool : on aura affaire à un croque-mort qui cache sa mitraillette dans le cercueil qu'il porte sur le dos, des nains-clowns en pagaille, des prostituées, une femme au fouet, un mec qui court dans un tonneau, un gros qui aime la dynamite même quand c'est lui qui s'en prend la gueule... (les méchants sont cool, j'ai pas dit qu'ils étaient intelligents)
La diversité des situations fait la force du jeu (impossible de s'ennuyer) : Bagarre survoltée dans un saloon où le héro tranche dans toute brute-épaisse-ivrogne à l'aide de bouteilles cassées, courses et chevauchées derrière un train, meurtres en toute discrétion avec l'indien, la sauvegarde d'un ranch et la chevauchée de taureaux, une évasion de prison sans aucune arme et grouillant de nombreux patrouilleurs surarmés (moment tendu et stressant pour moi), résister aux assauts indiens dans les grands canyons, un concours de tirs, des villes fantômes, des montagnes enneigées et un cadre luxueux contrastant avec tout le reste : la maison et le jardin du gouverneur.
A chaque chapitre terminé, nous pouvons gagner des personnages et des maps de l'épreuve de force (le multijoueur) si nous avons suffisamment été bon, sinon on peut toujours en acheter dans les boutiques de la ville où se promène Red.
Le multijoueur : c'est classique (avec des pouvoirs rigolos pour chaque personnage, genre transformer une carte récompense en piège à explosion), mais on peut y retrouver tous les personnages du jeu, et ça c'est plutôt classe. C'est comme un trophée d'avoir le fameux croque mort ou le boss qu'on a mis une demi-heure à tuer.
Revenons aux personnages. Red est un cow-boy assez sobre à la voix rauque qui ne parle peu.
Ses alliés le complètent bien en étant plus expressifs.
Chacun ont une histoire forte qui arrive à nous faire comprendre leur motivations, nous nous retrouvons alors plus investis dans la quête personnelle de Red. On se sent aussi plus puissant quand on a Jack et la bergère pleine de hargne avec soi dans le jardin du gouverneur.
Le + du jeu : un journal très très complet auquel on peut accéder via le menu, qui regroupe l'essentiel des informations sur chaque personnage et les objets (armes ou autres), avec des anecdotes, des lettres adressées aux proches des personnages, des coupures de journaux, des photos et des écritures narrant des bribes de vie. On sent que le jeu est riche, fourmillant de détails, que le scénario et les personnages ne sont pas surfaits.
Red, c'est un jeu linéaire, une musique qui transporte tout de suite dans l'ambiance, des personnages inoubliables et un univers bien plus barré que son successeur Red Dead Redemption.
L'image est peu vieillotte et sale, mais c'est ce qui fait son charme. Le western n'a jamais été propre.
Pour ma part, je ne m'en lasserais jamais.