Resident Evil 2
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Resident Evil 2

Jeu de Capcom (2019Xbox One)

Resident Evil 2 a t-il toujours faim 21 ans plus tard ?

Si il n'a fallu que 6 ans pour Capcom pour remaker son Resident Evil original, les joueurs auront du attendre 21 ans pour pouvoir voir un traitement similaire pour son cadet. En deux décennies Shinji Mikami, le papa de la saga, Hideki Kamiya le réalisateur de Resident Evil ont quitté le bateau Capcom et laissé leur saga muté au fil des années. Aujourd'hui et après un gros virage action la série renoue avec la recette originelle, et après un RE7 très réussi et audacieux , Capcom veut avec son Resident Evil 2 édition 2019 transformer l'essai et inscrire une nouvelle ère marquante pour sa saga... Alors avec sa vingtaine d'année et son statut de jeu culte , RE2 arrive-t-il à prouver que l'éditeur japonais à de nouveau le feu sacré pour sa sage zombiesque ?


UNE NUIT EN ENFER


A-t-on vraiment besoin de présenter en 2019 le pitch de Resident Evil 2 ? La ville de Racoon City ravagé par une invasion de zombie sera le théâtre d'un cauchemar grandeur nature pour nos héros : Léon Kennedy qui s’apprêtait à vivre sa première journée en tant qu'agent de la paix au commissariat de Racoon City et Claire Redfield à la recherche de son frère dont elle est sans nouvelle. Les habitués qui auront scroller les premières lignes de ce test se rende compte que le pitch de départ n'a absolument pas changé, en bon remake RE2 ne joue pas la carte de l'audace scénaristique car à part 2,3 nouvelles saynète et réécriture de certain passage ( coucou Ada et Sherry ) rien de neuf pour bouleverser le RE-verse. Si sur le plan scénaristique et de l'écriture, toujours très moyenne 19 ans après, RE2 est un remake « facile » on comprend vite un fois la manette en main que l'ambition était ailleurs.


En 1998 sur les TV cathodique de l'époque, RE2 était un monument d'ambiance avec son commissariat jonché de mort, ses rues emprunt au chaos, ses plans de caméra fixe et la maîtrise du hors champ qui en découlait. Si on pouvait craindre que l'abandon des caméras fixe troquer contre une caméra épaule plus moderne allait nuire à la peur, vous pouvez être rassurer les frissons sont toujours présent, l'atout majeur de RE 2 reste l'ambiance avec un combo jeux de lumières/sound desing bluffant, on connaissait déjà les atouts du RE engine avec le septième épisode qui nous avait montré que le moteur était efficace. Autant le dire d'entrée, cet épisode réussi un sans faute sur sa partie ambiance, comme dis plus haut c'est cette maîtrise parfaite des éclairages avec cette lampe torche qui éclairera notre majeur partie de notre progression dans ces couloirs bondé de sang et corps putréfiés. La partie sonore elle s'en tire avec les mêmes honneur avec sa spatialisation du son qui sera à la fois votre meilleure alliée pour repérer les menaces environnantes, comme les griffes des lickers claquant le parquet, et votre pire ennemi si vous êtes froussard et que vous refuser d'avancer un pas de plus dans ce couloir sombre ou vous entendez grogner plusieurs zombies... avec 3 misérables balles en poche.


LICKER DE FRUIT


Resident Evil 2 est donc une référence en terme d'ambiance mais aussi de rythme. Lors de ces 2 campagnes principales de 6h-7h le jeu embarque avec facilité le joueur dans son aventure mené tambour battant, du commissariat, des égouts, aux laboratoires jamais le rythme ne baisse. Les allers-retours inhérents à la série sont plutôt bien gérer pour de jamais être redondant grâce à des déblocages de raccourci et des ennemis un peu plus... costaud. Vous risquez de vous souvenir de votre second passage au commissariat, avec l'arriver du Tyran invincible qui vous traquera des qu'il entendra le bruit de vos coups de feu. Un aspect « RE3 Nemesis » bienvenu qui oblige sans à se servir du très bon level-desing pour lui échapper et qui permet de repimenter des zones de jeu déjà expérimenter. Le scénario bien que très cliché et pas très profond, est suffisamment bien rythmé pour poussé le joueur à voir toujours plus loin, et c'est déjà là l'essentiel.


Aussi bien rythmé et ambiancé qu'il soit RE2 porte dans son ADN tout les génomes de la saga Resident Evil qui n'ont pas grand chose à voir avec les standard des jeu horrifiques de 2019. Ici la gestion de la peur et de la tension ne se fait pas qu'avec les technique évoqué plus haut, mais aussi ( surtout? )par la gestion du joueur de ses ressources et de son inventaire. Dans les couloirs du manoir chaque slot de votre inventaire devra être géré avec parcimonie, en sachant que chaque soin, chaque arme, chaque item susceptible de régler une énigme ou chaque type de munitions prendront un slot précieux dans votre chère sacoche qui vous paraîtra bien vite étroite. Des conventions habituelles pour les habituer de la saga qui savent tous aujourd'hui comment organiser leur inventaire comme des grand pour optimiser leur va et viens vers les coffres magiques toujours présent dans les safe room.


Ce type de contrainte peuvent paraître un peu archaïque aujourd'hui surtout quand on se rend compte que tout objet éjecter de son inventaire se retrouve supprimer, en 2019 ils sembleraient logique que nos personnages puisse ne serait-ce que poser les objets par terre surtout quand on sait que l'épisode 0 avait déjà ce genre de petit ajout agréable. Resident Evil 2 est donc un jeu qui impose à ses joueurs ses contraintes de game-desing et est jusqu'en boutisme, tant pis si les nouveaux venu pesteront lorsqu'ils devront lâcher leur précieuse balles pour récupérer le dernier médaillon pour progresser. La frontière entre le vieillot et le classicisme est fine et nul doute que les choix assumé par Capcom hérisseront quelque poils.


ROCKET RACOON


Il serait cependant mal honnête de dire que ce remake n'est qu'un jeu de 1998 avec juste un caméra épaule, RE2 a suffisamment de bonne idée ramener de l'évolution de la licence ou d'ailleurs, à commencer par l'utilisation défensive des couteaux/grenades pour s’échapper de la prise d'un ennemi ( quelqu' il soit ), les poudres et leur mélanges permettant de crafter des munitions de RE3 sont de retour afin de privilégier son type de munitions préférentiel ( et accessoirement se servir plus facilement du pompe de Léon ou des grenades acides de Claire ). Élément centrale dans le cryptique 4-5-6, la localisation des dégâts à été revu dans ce remake, si un headshot bien placé peut toujours faire sauter le caisson d'un zombie et s'assurer de son élimination définitive, les balles dans les jambes, épaules etc... ne permettent plus d’enchaîner un zombie au CaC, pour dire un zombie à terre rampant ne peut même pas être écraser, histoire que la menace reste le plus longtemps possible. Ici pour faire face à des zombies très résistant, compter 3-4 balles dans la tête pour espérer voir un zombie s'écrouler à terre, il sera juticieux de profiter des ragdolls du jeu et faire chuter un zombie en lui arrachant la jambe avec 2-3 balles bien placé pour qu'ils rampent au sol, ralentissant et faisant chuter ses confrères. Une nouveauté bien vu et permettant plus de ground-control dans les couloirs étroits du jeu.


Si RE2 ajoute des petites idées ici et là pour assouplir un peu son gameplay d'origine il oublie cependant de rectifier un gros soucis du jeu original, les redites inhérentes à son scénario double face. Si en 1998 les deux scénarios étaient à très similaire à l’exception de 2-3 boss et arcs scénaristique ( Ada pour Léon , Sherry pour Claire ) la formule de 2019 ne se voit pas bon de modifier cette aspect. En découle d'un scénario A et B des situations très similaires et une grosse impression de redite lors du run « B » du second personnage, alors oui Mr X et les lickers sont présent bien plus rapidement boostant mine de rien la difficulté d'entrée, l'arsenal est différent et comme dis plus haut un arc scénaristique est pour le coup totalement inédit à chaque personnage, mais on parle d'ici de séquences 15-20 minutes pas suffisamment marquante pour justifier un scénario différent. Mais là ou le bas blesse c'est surtout dans le nombre d'incohérences que cela amène dans le récit. Vu que Léon et Claire vont affronter les mêmes boss au même endroit, résoudre les même énigmes d'un scénario à l'autre on se demande comment en 6-7h les héros n'arrivent qu'à se croiser que 2 fois tout au long de l'aventure. Alors oui ces défauts peuvent paraître être plus du chipotage qu'autre chose mais il est dommage de pas avoir consolidé les liens de Léon et Claire lors de l'aventure et rendre le déroulement moins incohérent


( car dans le scénario de Claire on voit tout de même MR X se faire tuer dés la moitié du jeu alors qu'il était le boss final de l'aventure de Léon/ pourquoi le mur du grenier est toujours debout avec Claire alors que Léon l'a fait sauté au C4 quelque temps plus tôt ? ).


SUPPLÉMENT TOFU


Fidèle à la formule Resident Evil, le jeu propose plein de bonus pour les amateurs de défi et de 100%. Tout dépendra de votre aptitude à refaire le jeu encore et encore dans ces 4 variations de scénarios, des rangs S, des armes bonus, des costumes, des munitions infinis... Nul doute que les fans de la formule de cette épisode auront de quoi faire, surtout si on leur sert un mode 4th survivor avec un HUNK surarmé qui doit faire la quasi totalité du jeu à l'envers pour sauvé sa peau ou encore un mode « Tofu » avec toute un arsenal de tofu aux équipements différents où votre adaptabilité et vos connaissances des pattern sera mis à rude épreuve. De quoi prolonger le cauchemar encore et encore... et vu la qualité de ce dernier c'est qu'on ne regrette pas d'avoir mis les pas dans cette ville du raton laveur.


CONCLUSION


Mission réussi pour ce Resident Evil 2 remake qui, après un septième épisode qui tenait plus du pari fou, nous prouve que la recette old school de la saga est toujours efficace quand elle est exécuté avec du talent au manettes. Là où ces contraintes à première vu archaïques peuvent choquer en 2019, on se rend vite compte qu'avec l'expertise et le talent de Capcom qu'elles servent surtout à ramener l'angoisse et la tension sur le devant de la scène. Un jusqu'en boutisme audacieux qui donne un jeu aux mécaniques assez uniques dans le paysage des survivals des dernières années et lorsque qu'on combine ce game-desing à une ambiance maîtrisé de A à Z ,on peut dire sans problème que cette épisode est finalement celui qui arrive le plus à fusionner les gènes terreur et action/rythme que la saga a connu durant ses 23 ans d’existence. Il était temps que la mutation atteigne sa forme finale.


LES PLUS:



  • Un travail d'ambiance remarquable

  • Les frissons bien présent

  • Réalisation solide ( surtout les éclairages )

  • Sound-desing parfait

  • Un rythme et une progression maîtrisé de bout en bout

  • Généreux en bonus et en rejouablité


LES MOINS:



  • Pas mal de redite d'un scénario à l'autre

  • Et beaucoup d'incohérence

  • Pas très long si on ne fait que 2 scénarios

Atome_Timmy
8
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Créée

le 3 mars 2019

Critique lue 218 fois

Atome_Timmy

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