C'est fou que l'on ait entendu aucune association de défense de nos compères hispaniques quand Umbrella a décidé d'y installer ses légions de zombies agricoles et dégénérés... Blague à part, attendu comme le messie de la série, annonçant un renouveau total et éblouissant, acheté par mes soins en avant-première (un jour avant sa sortie officielle, oui monsieur !), Resident Evil 4 fut une sacrée surprise, pour sûr.
Ouverture : le village des bouseux. Déposé par un américain, un vrai, dans des bois particulièrement hostiles, notre joyeux Léon doit rejoindre le village le plus proche pour enquêter sur la disparition de la fille du présent (hein, quoi ?). Ne vous attendez pas à ce que le scénario se trouve explicité un jour, ça ne sera pas le cas. Le point fort de ce Resident Evil nouveau trouve son origine un peu plus tard, lors de la fabuleuse séquence du village, où la fuite est la meilleure option face à des locaux quelque peu véhéments. On pousse des meubles pour les ralentir, on s'échappe par les toits, on évite ces gros groupes compacts de gens peu amènes et finalement, on lutte contre un énorme fou-furieux armé d'une tronçonneuse. Et une fois cette séquence achevée, c'est le retour à du Resident Evil de facture plus classique, fini les innovations, châteaux, manoirs et pnjs stéréotypés sont de retour. Tout cela pour finalement ne donner corps qu'à une absence complète de récit, qui n'essaie de faire avancer le joueur que vers le combat suivant. Passionnant. Heureusement, le nouveau système permet un mode tout chaud, bien plus intense que l'entièreté du jeu, et qui fut l'occasion de faire chauffer la galette bien plus souvent que l'aventure solo : le mode Mercenaries. Ça, c'est du lourd, heureusement, d'ailleurs, car si l'on avait compté que sur le mode "histoire", le jeu aurait été rapidement torché et rangé dans nos ludothèques...
Finalement, Resident Evil 4 n'est qu'une demi-surprise : Capcom a compris qu'un vent frais était nécessaire, mais paraît ne pas avoir réussi à pousser le genre jusqu'à son paroxysme, limitant ainsi la portée de son innovation à une simple refonte graphique. Dommage.