Resident Evil 6
5.3
Resident Evil 6

Jeu de Capcom (2012PlayStation 3)

Maintenant que j'y ai joué, je comprend ses détracteurs. Apparemment un problème de réglage de caméra que je n'ai pas connu a enquiquiné pas mal de monde avec une gestion de l'action du coup plutôt confuse.
Par ailleurs le jeu a surpris par ses différentes ambiances, qui de prime abord se démarquaient trop du plus pur style survival horror. Un comble pour un style inauguré par le premier Resident Evil.
Mais je n'ai pas pesté pour ça. Même si j'ai quand même braillé sur certains passages de gameplay vraiment lourdingues, j'avoue.
En fin de compte, j'ai surtout adoré ce jeu ! Pour son ambiance, son action survoltée ou ses passages de stress intense, que je ne pensai pas retrouver d'ailleurs. J'ai aussi aimé d'autres choses...

Mais commencons par ce qui est le moins réussi. Le gameplay, par exemple, avec des séquences dans les quatres aventures vraiment chiantes.
Le gameplay avec Jake & Sherry, lors de la sequence en motoneige, ou avec Ada, lorsqu'il faut fuir le sous-marin, fuyant la montée des eaux. Et ainsi de suite. Ces séquences obligent à caner cinq ou six fois avant de connaître le timing exact, et le positionnement précis de la source d'ennuis. A celà vient se rajouter une certaine lourdeur dans les mouvements du personnage, qui ne dérangent d'ailleurs que lors de ces phases de stress.
Certains passages avec des QTE (Quick Time Event) sont également très moyennes, car on va mourir faute d'avoir eu le temps de voir sur quel bouton (ou combinaison de boutons) appuyer.
Et le résultat est un lot de passages vraiment insupportables, car au final peu jouables dans une optique de détente. (Enfin, peut être qu'un Japonais pourrait trouver ça fun, il ne faut jamais dire jamais)
Pour moi un jeu ne se résume pas à un assemblage de scènes chronométrées et à la jouabilité limitée.
J'ai également été un peu déçu par certaines textures, notamment lors de la poursuite en helicoptère d'Ada, dans sa campagne. On voit la rue en hauteur, et vraiment ce passage laisse a désirer, car la 3D se résume à cet endroit a un lot de carrés et de polygones indigne du support.
Certains dialogues, ou séquences "What the Fuck" comme dirait l'autre sont vraiment d'un kitch abominable, encore que présentes depuis le début, je les apprécierait presque car elles font parties intégrante de la série. Rappelez-vous le célèbre "OOOOOOOO nooooooo Baaaarry, it's a monstewwwwww" de Resident Evil 1. Non seulement j'ai rigolé comme un damné mais en plus je l'ai hissée au rang de réplique culte du jeu vidéo. Depuis lorsque je recommence une partie de RE, j'attend ces séquences pour me marrer.
Mais voilà a peu près tout ce que je peut reprocher au titre.

Le reste est vraiment très sympa. J'ai apprécié la variété offerte par les quatre campagnes et les interactions entre les différents personnages.
Je retrouve tout les persos que j'ai aimé et l'ambiance de stress qui avait disparue dans le cinquième volet.
La variété des ennemis est revue à la hausse et les Boss sont redevenus corsés. Même si aujourd'hui un Boss dans un Resident Evil est forcément protéïforme et un peu longuet à disparaître.
C'est une autre institution de la série. Tout comme un Boss de Final Fantasy. J'apprécie en tout cas, même si je déplore un certain manque d'originalité.
Car les zigouiller demande une certaine dose de patience et d'observation. Il faut aussi anticiper l'apparition des grandes arènes de jeu en colectant un maximum de munitions et en évitant de rester le doigt coincer sur la gachette.
J'ai adoré l'ambiance, très variée. Plutôt action avec Chris et Piers, Survival Horror avec Leon & Helena, infiltration avec Ada et ... Kung Fu fighting avec Sherry & Jake.
L'action est très bien gérée, avec des phases alternée et intéressante quand on juxtapose les différents scénario de campagnes.
L'histoire, bien que très convenue, est plutôt intéressante et palpitante. Oui, j'ai dit palpitante. Pour une fois, j'ai trouvé que celle-ci ne servait plus uniquement de prétexte. Alors oui, elle est très, très stéréotypée, mais elle a le mérite d'être vraiment immersive.
Le rythme est géré a la perfection et je me suis surpris plusieurs fois à trépigner d'impatience pour connaître la suite.
Car en incarnant un personnage ou l'autre de chaque campagne, on pourra avoir des armes, objets et réserves de munitions gérées indépendamment, mais surtout un point de vue de l'histoire légèrement différent.
La rejouabilité est donc renforcée, puisque tout comme la possibilité dans RE 2, on a la possibilité d'incarner plusieurs personnages et d'obtenir plusieurs cinématiques de fins différentes. L'expérience de jeu en profite largement. On n'obtient pas forcément la subtilité du second épisode, puisque Claire et Léon avaient chacun une fin et une fin secrète, mais le principe est là.
Je salue donc cette possibilité plutôt sympa.
Les musiques, variées et pour plusieurs excellentes, donnent le ton de l'action avec bonheur, juxtaposées avec un level design excellent, on est d'autant plus surpris par la grandeur du titre.

A celà s'ajoutent des améliorations notoires, comme la possibilité de se déplacer latéralement lorsque l'on met en joue, (enfin) et tout une série de nouveaux mouvements, comme rouler de côté et de mettre en joue, ou de courir et de faire soit une glissade soit un coup de pied sauté. Les enchainements en close combat issus du 4 et du 5 sont toujours présents et aussi fun.
L'immersion est donc grandement renforcée. Par ailleurs la coop, désormais devenue un light motiv dans ce style de jeu a été grandement optimisée. On peut désormais incarner un monstre dans une partie d'un autre joueur, ou plus classiquement, incarner un partenaire.
Même si l'incarnation d'un monstre n'offre pas forcément grand chose, c'est quand même a essayer car on se marre bien.
Comme je n'ai rien contre la coop, j'ai aimé la possibilité d'être rejoint a plusieurs moments de ma partie par quelqu'un d'autre. Si vous préférez jouer seul, vous pesterez sans doute une fois ou deux contre l'IA de votre coéquipier. Mais rien de dramatique non plus. Elle a quand même été revue et améliorée par rapport au précédent volet.
Dans l'ensemble on retrouve dans RE 6 le plaisir d'une partie immersive et dificile, en se rapprchant un peu du 4 , mais en s'en démarquant avec une identité cette fois bien trempée. Autant le 4 alternait des phases de stress intense et des moments de plus contemplatifs, avec des ambiances musicales très marquées, autant le 6 surprend par sa polyvalence et son ambiance de nouveau excellente.
Il y en a pour tous les goûts.
Donc même si on s'éloigne du "pur survival horror", on revient quand même aux racines du genre avec la campagne de Léon et d'Ada, mais en variant les plaisirs avec Chris, Piers, Jake et Sherry.
Capcom offre donc un jeu avec une excellente durée de vie, de nombreux bonus permettant de prolonger l'expérience et une très forte rejouabilité.
amjj88
9
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le 3 mars 2013

Critique lue 296 fois

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amjj88

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