Avec Resident Evil 5, Resident Evil 6 est un des jeux qui à largement divisé la communauté des fans. Si certains apprécieront la nouvelle direction action-aventure du jeu, son aspect cinématographique et épique, ainsi que la diversité du bestiaire et des lieux du jeu, d'autres n'apprécierons pas que l'on troque la véritable ambiance horrifique et angoissante du gameplay de survival horror que l'on nous avait initié alors du premier Resident Evil à Resident Evil: Code Veronica, et qu'ainsi la peur laisse place au fun ressenti quand on tire sur tout ce qui bouge. Bon clairement, le jeu ne fait pas vraiment l'unanimité comme on pourrait le penser malgré une bonne campagne de promo.
Ce nouveau chapitre dans la série offre une aventure divisé en 4 campagnes chacun explorant le point de vue d'un groupe de personnages ayant leurs propres objectifs concernant l'intrigue général: Leon S. Kennedy et Helena Harper, agents spéciaux américains cherchant à découvrir la vérité sur la mort du président et la manifestation d'une nouvelle épidémie de zombies; Chris Redfield et Piers Nivans, soldats du B.S.A.A. à la recherche du responsable de la mort des hommes du premier et de la nouvelle menace bioterroriste qui sème le chaos et la destruction dans le monde; Jake Muller et Sherry Birkins, duo formé quand la jeune femme retrouve ce jeune mercenaire possédant la clé à un vaccin crucial à la lutte contre un nouveau virus redoutable; et enfin Ada Wong, mystérieuse mercenaire qui agit de son côté pour découvrir de multiples secrets, tout en aidant les autres protagonistes discrètement comme à son habitude.
Point commun entre ces campagnes, une mystérieuse femme ayant le nom et l'apparence d'Ada qui dirige un groupe terroriste appelé Neo-Umbrella, et réservant au monde un sort funeste si rien n'est fait pour l'arrêter.
Comme cité dans l'introduction, l'histoire du jeu prend une ambiance cinématographique bien accentué, ainsi que des mises en scène traduisant bien le côté épique et blockbuster du jeu, égalant presque la qualité d'un jeu d'Hideo Kojima. Malgré de meilleurs efforts par rapport aux jeux précédents, des variations de thèmes et d'ambiance pour chacune des campagnes (Leon = Horreur à l'ancienne, Chris = Ambiance films et jeux de guerre, Jake = Buddy movie d'action aventure avec ennemi rappelant Nemesis, Ada = Intrigue d'espionnage), l'histoire reste encore assez modeste.
Niveau gameplay, ça varie aussi même si chacun se joue de la même manière, à savoir shooté sur tout ce qui bouge et ramassé des munitions, objets de soins, et trésors (nécessaires pour renforcé les compétences des personnages lors des intermissions), ainsi que combattre des ennemis redoutables avec des idées originales (je pense notamment à l'Ustanak, digne héritier de Nemesis qui poursuit Jake et Sherry sans relâche et étant pratiquement invincible). Si il y a un point négatif à relever, c'est cette tendance assez relou de facilement tombé à terre puis se relever pour un rien. Jeu très linéaire comme dans Resident Evil 5, de même que l'on nous fait clairement comprendre que les campagnes sont conçu à la base pour être joué à deux, et ainsi mieux justifié les actions coordonnées des personnages. Sans aucun doute la meilleure approche possible, les I.A. des partenaires n'étant pas toujours parfaites et pouvant donner lieu plus facilement à des game over.
Malgré son changement de direction et ses défauts, le jeu peut se jouer pour le plaisir et offre quand même un éventail sympa de level design et un bon bestiaire inédit inspiré de la métamorphose d'insecte. Par contre vous attendez pas trop à un coup de théâtre choquant au fil de l'histoire.