Cette critique vaut aussi pour le volume 1.
Autant être franc : sur cette compilation de petites expériences autour de Resident Evil 7, seules deux valent réellement la peine.
La Chambre est un escape game dans l'univers de RE7. Le joueur est prisonnier de Marguerite, enchainé à son lit à la manière de Misery, et doit s'échapper en utilisant les ressources dans la pièce. Evidemment, le moindre faux pas est fatal, et oblige souvent à recommencer depuis le début et à apprendre une séquence d'événements par coeur. La mécanique de jeu s'approche, d'une manière assez surprenante, d'un point and click avec une interface inhabituelle. C'est très bien ficelé, au propre comme au figuré, avec une bonne dose de rebondissements et de surprises, mais c'est malheureusement assez court.
Filles, le plus intéressant, fait office de prologue à l'histoire principale et raconte comment la famille Baker est passée du statut de gentils rednecks à celui de cannibales sanguinaires, le tout vu par Zoe, la benjamine de la famille et la seule a avoir conservé un peu de santé mentale. C'est une expérience assez similaire à l'aventure principale, mais dénuée de sa composante action, et c'est terrifiant. Qui plus est, Filles propose deux fins, une mauvaise et une un peu moins mauvaise, mais là encore elles arrivent très vite et laissent un gout de trop peu.
Tout le reste est vraiment anecdotique. En dehors d'un Black-Jack façon Saw, dans lequel on mise ses doigts, rigolo mais vite lassant, les autres sont des variantes plus orientées action du gameplay de base, mais dans laquelle l’histoire et la narration sont totalement éclipsées, voire aberrantes par rapport à la trame principale. C’est bien dommage, sauf si l’extermination de mycomorphes à coup de fusil à pompe est ce qui vous a marqué dans RE7. Ce n’est clairement pas mon cas.