Rhythm Paradise par ngc111
Avec Rythm Paradise, on retrouve la folie, la simplicité mais aussi le fun immédiat des Wario Ware, l'autre série burlesque du studio nippon. La recette est la même : créer des situations délirantes, avec des personnages inappropriés et/ou loufoques (des fantômes montant un groupe de rock par exemple) pour de courtes sessions basées sur un gameplay basique et accessible.
Toutefois Rythm Paradise a quelque chose de différent : un concept basé sur le rythme et non pas forcément sur les réflexes ou la rapidité. Finalement éloignés des micro-jeux de Wario Ware, les mini-jeux de la série préférée de Beyonce sont à réussir en rythme, sur un thème ou une chanson forcément un peu plus longue que les 5 secondes des épreuves de Wario Ware.
Cette différence est appréciable et apporte encore plus de folie grâce à des musiques, des bruitages et surtout des chansons complètement excentriques et satiriques. La traduction est d'ailleurs à féliciter car même en français le jeu a su garder son âme d'adolescent débile. Incarner un karateka frappant dans des tonneaux et des ampoules sur une chanson de variété dans laquelle une jeune femme regrette son amour perdu... voilà le genre de séquence qui vous fait bien rire devant votre DS.
Mais le pire est que ces chansons, ces thèmes, ces mimiques de personnages (notamment avec les choristes ou avec les grenouilles) soulignant vos erreurs vous entraîne dans ce délire permanent... au point de battre le rythme à coup de stylet, et de se rendre compte que son pied bat la mesure et cherche à caler les moments où agir !
Car l'on est pas passif dans Rythm Paradise, loin de là ! Il faudra tapoter, appuyer, faire glisser le stylet en rythme et ce n'est pas évident, loin de là, avec une difficulté relativement corsée. La deuxième partie du jeu, assez décevante de par son manque d'originalité, est même très difficile.
On pourrait d'ailleurs reprocher une inégalité dommageable entre les jeux. Bien sûr c'est une question de subjectivité mais disons que dans le lot, il y aura forcément des épreuves que le joueur n'aimera pas, dont il aura du mal à saisir le rythme et dont il souhaitera alors faire l'impasse. Un problème plus prégnant que dans Wario Ware malheureusement.
De même l'on retrouve cette inégalité, ce manque de densité qualitative dans la partie bonus, avec quelques trucs intéressants noyés dans des trésors d'inutilité, voir de vide (les écrits à débloquer).
Ces défauts peuvent fortement casser l'envie du joueur mais à condition de s'accrocher, le jeu en vaut la chandelle et pousse à la performance (via les médailles) voir à la perfection !
Cette perfection le jeu ne l'atteint pas, mais il atteint son objectif : proposer du grand n'importe quoi, jouable, amusant, drôle et exigeant. Ce n'est déjà pas si mal...