For old time's sake...

Je n'ai jamais joué à la première version NES, mais j'étais tombé par hasard sur des walkthroughs sur internet et j'avais été scotché par les images de ce jeu : gameplay nerveux et hors-norme pour un beat-em all, à la fois très technique et simple, sprite attachants, vraiment ma curiosité avait été éveillée.

J'ai donc cherché une rom de ce jeu sur GBA. Je n'ai donc pas de point de comparaison, mais seigneur, le parfum old school de ce jeu m'enthousiasme au plus haut point.

Le point de départ, d'abord : la copine d'un collégien a été enlevée par un voyou. On va donc se mettre dans la peau de ce collégien, qui traverse les rues en tabassant au passage les bandes de jeunes cons qui essaient de le racketter, et qui finalement se font racketter. Car ce jeu vous met dans la peau d'un apprenti yakuza, qui tabasse des couillons pour leur arracher quoi... un dollar, dix dans de rares cas. Dollar qui lui permettra de s'acheter, avec un air béat, des glaces et d'autres biens indispensables (pizza, CD, jeu de société), qui boosteront ses stats. On a donc un croisement entre le beat-em all et l'Action-RPG, avec un système de levelling reposant sur des objets à amélioration permanente. L'ambiance est d'autant plus délirante que les bandes ont des noms fantasques, et les combats sont entrecoupés de répliques tordantes, qui apparaissent en bas de l'écran (la plus connu étant le cri d'agonie : Barf !)

On navigue donc entre les rues emplies de voyous et les zones commerciales. On peut acheter des coups spéciaux, mais je déconseille certains qui rendent le jeu trop facile. Achetez-les, mais ne les utilisez pas. De toute façon, le jeu vous déconseille de les utiliser. Les graphismes sont basiques, mais on reconnaît bien les rues de banlieue de Tokyo, et l'interaction avec un grand nombre d'éléments du décor améliore le fun (sauter sur des tas de tuyaux, des toilettes, des rembardes, lancer des pneus, des caisses, des poubelles, etc...)

En effet (et c'est un élément caché du gameplay), s'il est facile de finir River City Ransom (durée de vie max. : quelques heures), il est possible d'y jouer d'une manière beaucoup plus subtile qu'il n'y paraît. Si vous utilisez une technique trop souvent, si vous frappez un ennemi à terre, si vous attaquez un boss avant qu'il n'ait fini son laïus, vous perdez des points de réputation (qui peuvent être regagnés en mourant ou en fonçant dans les murs). Et si votre réputation est suffisamment haute, certains des boss que vous affrontez, après avoir été battu, vous proposeront de se joindre à vous. Certains de ces perso débloquables ont d'ailleurs des qualités que n'ont pas les autres, et l'on peut ainsi avoir jusqu'à 3 coéquipiers joués par l'ordinateur.

La grande force du titre, c'est le gameplay, qui arrive avec une croix et deux boutons à permettre un nombre de coups impressionnants : saut avec coup de pied, projection, coup de poing vers l'arrière, course et coup de poing, et je ne parle même pas des très nombreux coups spéciaux. C'est donc un excellent beat'em all, qui fait honneur au genre.