Il est de retour. L'étalon métallique à la corne saillante. On prend le même concept que la version précédente, à savoir mener la licorne à la poursuite de ses rêves enfouis jusqu'à ce que la réalité lui fracasse la tronche de manière fulgurante.
Cette fois-ci, à l'instar du ravissant Jetpack Joyride, le canasson jouit d'une garde-robe étendue : de son alliage en acier, il est possible de se vêtir comme le destrier de la Faucheuse, enfiler des tentacules en guise de crinière, ou bien devenir le cheval rose bonbon de Polly Pocket. Chaque élément altère la vitesse et le nombre maximum de sauts, il existe également des ailes qui amplifient votre capacité à esquiver les obstacles. Ainsi peut-on opter pour des sets complets, favorisant soit un rythme plus lent (pratique pour admirer les baleines et les hippocampes ailés en arrière-plan !), soit une accélération à la Sonic R, bourrée d'adrénaline... et de bugs.
Oui, chaque partie augmentera votre taux de rage basé sur les échecs encaissés sur de minuscules stalactites ou des sauts mal jaugés à cause d'un énorme ralentissement du jeu lui-même. En guise de pansement, les développeurs ont instauré des améliorations temporaires, comme la charge automatique sur les étoiles, le vol dès l'entame du jeu, l'aimant à goodies. Sauf que ces bonus ont un prix rédhibitoire si vous vous plantez lamentablement à chaque tentative.
Robot Unicorn Attack 2 a un goût amer. Impossible de s'amuser trop longtemps sans qu'une pub intempestive ne gâche votre plaisir entre deux parties. Les objectifs à remplir pour remporter de la monnaie in-game relèvent parfois de l'absurde (défoncer soixante étoiles en un vœu), ce qui amène à les zapper avec... la monnaie durement empochée depuis plusieurs heures. De même, puisque le jeu est livré gratuitement, il faudra débourser quelques centimes d'euro pour déverrouiller Always de Erasure (la légendaire mélodie du premier Robot Unicorn Attack). Suivez mon conseil : si vous voulez dépenser quelque chose, prenez ce titre et Neverending Story de Limahl, ça suffit amplement.
Ne parlons pas du ridicule duel entre les deux équipes communautaires, Inferno et Rainbow, dont le premier dégomme systématiquement le second (déduction personnelle : les membres du côté Inferno ont treize ans en moyenne).
Heureusement, des mises à jour débarquent peu à peu, rectifiant ça et là les bugs de ralentissement et offrant un peu plus de contenu décoratif pour notre licorne boiteuse.
Le hic, c'est que le fait même de jouer à Robot Unicorn Attack 2 ne suffit pas. Contrairement à Plants vs. Zombies ou Jetpack Joyride, les gains s'avèrent être insignifiants et sapent violemment la durée de vie de l'application mobile. On a beau recommencer maintes fois pour tenter d'obtenir les gracieuses - et coûteuses - ailes de papillon, la sensation de plaisir s'estompe brusquement.
Un retour à la réalité bien trop violent, cette fois-ci.