Rogue Warrior est un très mauvais FPS, probablement même un des pires jeux tous genres confondus (hors jeux indépendants).
Imaginez un jeu dont le thème est la Guerre Froide, intégralement réalisé par un enfant américain de 8 ans élevé dans une famille de beaufs de l'Iowa, passant son temps à regarder Jersey Shore et arborant fièrement un tshirt "Support Our Troops". Ca donne Rogue Warrior, le jeu le plus laid, le plus con et le plus nul à chier sorti en 2009, le tout sous l'égide de Bethesda. A savoir : le jeu a été intégralement refait pendant son développement car Beth' n'était pas satisfait du résultat. Vu ce qu'ils ont réussi à pondre, je n'ose imaginer la gueule des premiers prototypes...
Bref, vous êtes Dick Marcinko, personne ayant réellement existée, et vous vous retrouvez en pleine Corée du Nord pour vivre une aventure soit-disant inspirée de fait réels. En réalité, il s'agira de tuer à peu près l'intégralité des populations Nord Coréennes et Soviétiques à l'aide d'armes au feeling proche du coussin péteur et de QTE gores à la 3ème personne. En fait, vous pouvez tout simplement courir vers l'ennemi en martelant la touche "e" pour pouvoir déclencher un killmove dès que vous êtes assez proche. Saupoudrez-le tout de boucles musicales atroces et d'un level design immonde (coursives, entrepôts, encore des coursives, couloirs...) et vous obtenez une purge qu'on peut heureusement boucler en deux heures.
Toute cette nullité est pourtant sublimée par un pan magistral du jeu, que je me dois d'aborder maintenant : votre personnage balance des répliques de façon incéssante. Et quelles répliques ! "Mes couilles sur ton nez URSS", "Mange tête de con", "Avec les compliments du président Reagan", en égorgeant un mécanicien Nord-Coréen qui ne l'avait pas vu venir "Désolé Francis", "Rock'n'Roll enfoiré Rock'N'Roll"... Le tout doublé par le grand et regretté Marc Alfos (VF de Russell Crowe entre autre) ! Et là le jeu devient magnifique et merveilleux, un monument de beauferie à la gloire de l'impérialisme américain, tellement puant qu'il en devient une oeuvre d'art et l'on en sort hilare, le cœur léger et l'esprit rassuré avec la certitude que, qui que l'on soit à part les développeurs de ce jeu, il y a toujours plus minable que soi.