Reprenons la suite des aventures de Sam & Max avec le deuxième volet, réédité par Skunkape Games (des anciens de chez Telltale).


Cette deuxième saison s'inscrit dans la continuité de la première mais elle profite aussi de l'occasion pour casser les codes établis dans dans la saison 1. Déjà nous n'avons affaire plus à 6 épisodes mais à 5. Ceux-ci se voient cependant rallongés pour atteindre entre 3 et 4 heures par épisode, pour ma part j'ai fini la saison en 18 heures environ.


On casse aussi le format un peu rigide de la saison 1, à savoir une longue intro dans le quartier (avec les running gag des métiers de Sybil et de l'objet top secret vendu par Bosco) puis un dernier tiers dans un autre lieu. Ici on rentre directement dans l'aventure et, si on tâchera encore de visiter le quartier, ce sera de manière plus parsemée sur l'aventure.


Les têtes connues reprennent du service. Le duo déjanté retrouvera ici toutes les têtes rencontrées dans la première saison, plus quelques nouvelles qui viennent compléter le casting. Les arcs Bosco et Sybil s'étoffent, quelques personnages mineurs de la saison 1 prennent de l'envergure (Jimmy the Rat, les Soda Peppers, les C.O.P.S.), de nouveaux venus s'imposent (Stinky, Jürgen et sa créature). Avec tout ce beau monde, un scénario finira par se dégager dans un double épisode final tout en n'oubliant pas de pousser un cran dans l'absurde. Les situations et les lieux qui pouvaient manquer un peu de diversité dans la première saison s'enchaînent ici avec bonheur. Dès que la série semble s'essouffler, elle repart sur une nouvelle situation, donnant à l'ensemble un rythme maîtrisé (une gageure dans le style point & click).

Côté gameplay, rien de change, c'est toujours brillamment millimétré pour être résolu par des solutions ni trop évidentes, ni trop dures mais toujours inattendues.


C'est encore une fois une réussite, si l'on est sensible au comique toujours plus absurde développé dans cet univers et aux punchlines toujours plus percutantes du duo de psychopathes les plus attachants du paysage vidéoludique de ces 20 dernières années.

Ignus
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