Suite aux soldes d'été Steam, je me suis jeté sur un des tower defense de ce début d'année : Sanctum. Celui-ci propose l'originalité de mélanger tower defense, fps, le tout avec un mode multi joueur en coop jusqu'à quatre. Le meilleur dans tout ça, c'est que Sanctum réussi son pari, et même plus encore.
Voici comment les choses se passent : sur une des cinq cartes disponible, le joueur peut créer des murs sur un grillage au sol prévu à cet effet. Une fois qu'il a construit un bloc de mur, il peut y attacher une tourelle ou un téléporteur. Il dispose aussi de trois armes : une mitraillette, un sniper, et un flingue réfrigérant. Ces constructions coûtent bien évidemment des ressources. Ces mêmes ressources peuvent être aussi dépensé à améliorer ces tourelles une à une ou notre équipement. Une fois prêt, on déclenche l'arrivée d'une vague d'ennemi avec Entrée. On sait d'avance quel ennemi on va affronter dans la vague qui va suivre, grâce à des icônes en bas à droite de l'écran, ou en faisant Esc pour atteindre l'encyclopédie et avoir ainsi plus d'information sur leurs particularités. Quand la vague est déclenchée, vous ne pouvez plus construire, mais vous n'êtes pas passif pour autant. C'est en effet là qu'intervient la partie « shoot » de Sanctum, qui se déroule comme un fps classique, si ce n'est que vous êtes invulnérable, que les ennemis ne vous paient pas d'attention, et qu'au lieu d'un système de munition pour recharger votre arme, il faut à la place faire attention à sa surchauffe. Chaque armes dispose d'une capacité secondaire : la mitraillette permet ainsi de lancer une grenade, le sniper de zoomer, et le flingue réfrigérant de stopper pendant quelques secondes tout un groupe d'ennemis. Comme n'importe quel tower defense, la destination des ennemis est le cœur de la carte. S'ils atteignent le cœur, ils l'abimeront. Plus l'ennemi est gros, et plus il fait de dégât. Si le cœur est entièrement détruit, c'est la fin de la partie.
Pour bien réussir à Sanctum, il faut d'abord imaginer un plan afin de retenir le plus longtemps possible les monstres. Bien sûr, on ne peut pas leur bloquer complètement le passage, et ils prennent forcément le chemin le plus court jusqu'au cœur, mais en plaçant bien nos murs, on peut s'arranger pour que le chemin qu'on leurs offre soit le plus long possible. Ensuite, il faut bien choisir le type de tourelle à placer. De préférence, on regarde avant quels monstres vont composer la prochaine vague, et on va choisir nos tourelles selon leur spécificités. Pour les runners, des tas de petits monstres faible mais rapides, on va plutôt choisir des tourelles de type Gatling qui mitraillent continuellement les ennemis, ainsi que Scatter laser, qui mitraille aussi continuellement, mais dont le champ d'action est plus large et peut aussi attaquer les ennemis aériens. Pour des big walkers en revanche, on choisit de préférence des tourelles Lightning, qui tire à très courte porté et qui tire seulement toute les trois secondes, mais dont les tirs sont très puissants. A cela se rajoute aussi les mortiers, les tourelles anti aériennes, et les ralentisseurs. Les ralentisseurs se posent directement sur le sol, et sont vos meilleurs amis pour ralentir les ennemis dans les coins où sont vos plus puissantes tourelles. Bien sûr, pour ralentir les ennemis, vous avez aussi votre flingue réfrigérant, mais il prend du temps à se recharger. Aussi, son attaque secondaire qui permet de stopper un groupe d'ennemi peut avoir un effet pervers : pendant que le groupe en question est stoppé, d'autres ennemis arrivent encore derrière, et lorsque l'effet est dissipé, vous aurez alors un groupe plus gros composé de ceux qui étaient stoppé en plus des nouveaux. Et plus les ennemis sont bien regroupés ensemble, et moins le travail de vos tourelles est bien fait, car elles se concentrent toutes (sauf les mortiers) sur un seul ennemi à la fois !
Le jeu se décompose ainsi de phases successive de construction et d'action, où notre réussite tiens tout de même plus de nos choix stratégiques que de notre expérience des jeux de tirs. Ce n'est pas pour autant qu'on est inutile durant les phases d'actions : chaque ennemi à un point faible que nos tourelles n'exploiteront pas. A nous de leurs mâcher leur travail en nous occupant en priorité de ceux là : je pense notamment aux tanks ou aux Bobble head, où les tirs à la tête sont primordiaux. Au final, il y a une véritable harmonie entre le rôle des tourelles et de nos armes, même si le cérébral le remporte sur les gros muscles.
Avec tout ça, le jeu pourrait se suffire à lui-même, mais les développeurs ont décidé d'avoir encore plus d'idée. En effet, chaque cartes contient des passages secrets, qui ne servent à rien si ce n'est à obtenir des succès spécifique, mais qui donne à Sanctum un nouveau jeu dans le jeu, un jeu de recherche qui est d'autant plus amusant à plusieurs. Effet garantie lorsqu'avec ganondeurf et Crono_ on cherchait ce fameux accès au centre de la terre sur la carte des Mines. Au passage, le jeu est encore plus intéressant lorsqu'on y joue à plusieurs, surtout avec ce brillant système de synthèse vocale pour le Chat. Et échafauder un plan de défense à plusieurs, ça, c'est vraiment bon.
Le jeu propose bien sûr différents niveaux de difficulté, ainsi que la possibilité de jouer une partie « sans fin » où il s'agit de survivre au plus grand nombre de vague possible. Sinon, en temps normale, il faut compter entre 25, 50 et 75 vagues. Jouable aussi bien seul qu'à 2, 3 ou 4, Sanctum est très profond dans son principe tout en sachant rester simple d'accès (le didacticiel dur deux minutes grand maximum). De plus, le jeu est visuellement très sympa. C'est de l'Unreal Engine 3, avec un style très épurée. Aussi, quelques blagues d'Internet se cache de ci de là, je pense notamment au succès « 599 US Dollars » ou aux danses de victoire de l'héroïne avec ses grosses hanches.
Anomaly Warzone Earth nous a prouvé qu'on pouvait avoir de nouvelles idées pour le genre Tower Defense, Sanctum le fait d'aussi belle manière, en prenant un chemin tout différent, si ce n'est celui de l'originalité et de la réussite. Bref, à essayer absolument, de préférence à plusieurs.