Une brume lourde et moite s’étirait paresseusement dans les frondaisons de la forêt du couchant tandis qu’un petit soleil pâle émergeait à l’est, chassant les ombres de la nuit et leurs dangers. Nous n’étions pas parvenu à faire le feu et cette aube d’un monde neuf nous découvrait transis, les mains encore vides des outils de pierre dont la fabrication ne nous était pas encore familière. Au loin, le souvenir d’un filet de fumée révélait la présence d’un autre camp ayant commis l’imprudence d’éteindre le précieux foyer après l’aurore. Eux maitrisaient le feu, nous non. Il était temps de partir en chasse.