Scribblenauts Unlimited par Antevre
Si on m’avait dit que je prendrais mon pied avec un jeu spécifiquement conçu pour un jeune public (ne pas prendre l’expression « prendre mon pied » à un sens douteux, hein), je n’y aurais sans doute pas cru.
Ce que j’entends par là ? Imaginez un jeu qui met à l’épreuve votre vocabulaire dans de petites énigmes qui font appel à la logique. Rien de bien révolutionnaire, ça a déjà été fait avant me direz-vous. Mais Scribblenauts fait ça bien, très bien même.
Le concept donc : vous contrôlez Maxwell, jeune garçon qui possède un cahier magique, où tout ce qu’il écrit devient réalité. Après une mauvaise farce, sa sœur Lily est changée en pierre par son père, et Maxwell est contraint de se servir de son pouvoir afin de faire de bonnes actions et sauver sa sœur. Commence alors la quête de Scribblenauts.
Donc on fait quoi ? Ben vous écrivez ce que vous voulez, et ça se matérialisera. Le lexique de Scribblenauts est très large, donc il y a de fortes chances pour que la plupart des choses qui vous viendront à l’esprit soient matérialisables (à l’exception de contenu NSFW et/ou soumis aux droits d’auteur, pour des raisons évidentes), même parfois dans des domaines très spécifiques (beaucoup d’appareils médicaux et d’armes par exemple). Ce n’est pas tout bien sûr, il faudra vous servir de ces objets (ou êtres vivants) à bon escient, en fonction des demandes des habitants, très variées. En outre, chaque objet ou personnage, que vous avez créé ou non, peut se voir affubler des qualificatifs qui leur donneront de nouvelles caractéristiques : vous pourrez ainsi vous doter d’ailes, faire voler une cuiller, changer le matériau d’un objet, adoucir quelqu’un… les possibilités sont nombreuses. Tout cela est interactif, bien évidemment.
Si le concept est séduisant, c’est surtout sa réalisation qui est appréciable : beaucoup de possibilités, une grande liberté, un univers assez vaste, c’est franchement impressionnant, on se sent peu limité.
Si bien qu’une fois les limites découvertes on se trouve déçu, ainsi certains mots qui paraissent évidents sont pourtant absents (pas d’exemple précis en tête sur le coup), il y a finalement peu d’interactions possibles, bref Scribblenauts n’est pas infini, et l’on aurait espéré que le contenu puisse s’enrichir, mais il reste encore imparfait, même en version Unlimited.
Attention toutefois de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain, le contenu est déjà largement satisfaisant, surtout que le jeu se dote d’un éditeur d’objets et de personnages, pas toujours intuitifs, mais efficaces.
Finalement on s’amuse énormément sur Scribblenauts, le contenu scénarisé est riche (il m’a fallu 7 heures pour voir la fin, ce qui est honnête vu le public cible) et les objectifs optionnels sont en très grand nombre, et même une fois que l’on a fini cela, on peut encore s’amuser longtemps à créer, combiner, confronter…. Une vraie belle surprise.