Seed of the Dead par ShinyLysandre

Ce jeu m'a fait rire tant c'est pas un jeu de survie zombie avec des aspects eroge complémentaire qui font qu'au final comme dans beaucoup d'eroge on se fiche du gameplay, on joue pour le cul puis on se barre car le gameplay est mid (et certains jeux dans ce genre sont à l'inverse brillant car on vient pour le cul mais on se dit "haaaaan le gameplay est énorme").

Bien que Seed of the Dead m'a semblé être un jeu dans la veine de Killing floor avec un genre d'IA (y a pas de multi hélas...), le but du jeu n'est pas vraiment de survivre, ou du moins le protag a intérêt à survivre mais le jeu a un truc qui me fume c'est que pour heal ou resusciter les personnages faut ken avec et c'est justement ça le point du jeu qui fait que tu as des stratégies inversés. C'est devenu complétement un eroge qui détourne le jeu de survie à ses fins car ici tu n'as presque aucun intérêt à tirer sur des zombies excepté en cas d'urgence maximal. En absolu les meufs (puisque le protag est un mec) servent de tourelle de combat et font le boulot, mais ce qui est marrant au final c'est de courir, d'aggro le maximum de zombie sans jamais tirer et de les ramener vers les meufs. Ainsi tu contemples un horde de zombie bien crasseux se diriger vers elles et qui continuent de tirer sur les zombies contrairement à toi (enfin c'est moi qui fait ça mais peu importe). Moi je me pose en les regardant se faire bouffer passivement et j'attend que leurs points de vie baisse. Quand il y a un temps mort du ken pour guérir, et quand l'une se retrouve morte à terre ben tu ken à nouveau. Dans tout les cas y une mécanique de gameplay pendant l'acte qui fait que dans le jeu y a une tension et ça pousse à rester concentrer. Les moments où ça part totalement en charcuterie c'est au fond quand tout les protag ont peu de vie et alors ça devient intéressant de courir dans tout les sens et de viser juste. Ce qui fait sinon que dans le gameplay ce que j'ai décris plus tôt est plus qu'une stratégie golmone pour avoir des aspects degen dans le jeu, il y a aussi le fait qu'on a très peu de munition contrairement aux meufs qui ne semble pas avoir de véritable limite, en ce sens là le jeu est uniquement solo au fond, sinon tout le monde aurait intérêt à se protéger, ce serait juste un jeu comme Killing Floor.

Après c'est parfaitement facheux que le jeu n'arrive pas à envisager la bottomerie ou le fait qu'il puisse y avoir un côté amusant dans un jeu à se retrouver à ken sur un champ de bataille entre deux vagues de zombie crasseux. C'est le genre de truc qui je sais m'amuserai en multi car on suppose souvent que dans un jeu le seul but est de gagner or il est très amusant de faire n'importe et de s'amuser à gacher le travail de l'autre et se trahir mutuellement, chose qui dans un jeu de survie comme Killing Floor est un plaisir immense. Les zombies sont d'ailleurs qu'un pretexte parfois, c'est comme chez Romero, le genre du zombie n'est qu'une manière de critiquer la société de consommation, mais ici le zombie a l'aspect voyeur du passant (bien que les fantasmes necrophile et le zombie en lui même est une chose), ce qui est amusant dans le jeu c'est la manière de reproduire au mieux cette idée de ken dans un lieu public avec la possibilité d'être vu (le regard du zombie), le fait que ce sois dans une ville crasseuse avec des sacs poubelles partout pareil, ça éveil d'autre chose et le gameplay arrive plus ou moins à retranscrire ce frisson asocial et amoral. Ce qui m'amuse aussi c'est qu'en absolu les persos qui semble consentante - même si le renvoie à des formes de viol que l'on retrouve dans la culture hentai se ressens - cela produit au final un plaisir antisocial profond, bien sûr quand j'ai renvoyé à Romero j'ai conscience que de produire un imaginaire avec des flingues dans un milieu urbain où tu tires sur du zombie, il y a une forme de négation du monde et de sa connerie (tout en l'embrassant pleinement par ailleurs ahah), mais le rajoue de la sexualité dans tout ça ben... ça m'amuse de le lier à un truc propre à Damasio ou Deleuze. Probablement un mec complétement normal quand il tombe sur ça il va jamais relate, il est pudique et a honte de lui même et les gens qui se demande "d'où ce genre de jeu existe ??" ne font que refiler la honte d'eux même, leur pudeur, leur puritanisme sur les femmes ou même le type de mec qui planque sa sexualité h24, l'impose simplement et bêtement. Or cette honte de soi même que beaucoup ont, ceux qui dans la rue sont flippés d'être vu, guète les regards par peur d'être observer... chose que j'ai complétement à titre personnel, c'est avec ce type de jeu qu'arrive à l'expurger dans mon coin. J'en ai besoin et ça me plait car ça permet de dégager tout ces démons que j'ai en moi, le fait même de pouvoir tirer sur ces zombies qui se ramène comme des porcs envers moi et les autres (le fait que ce sois un mec je suppose que ça permet une neutralité ?), que la sexualité se dégage dans un genre d'état de nature dénué de honte où l'on redevient des animaux, ça permet d'exprimer un truc, un certain mépris impossible à exprimer. Ce qui en soi est très cool et c'est pour ça que j'adore ce genre de jeu en général et celui ci me plait car il y a moyen de complétement occulter l'histoire et surtout les moments de sexe font complétement partie des instants de shoot, il n'y a pas de dissociation et c'est giga plaisant.

Par contre c'est dommage que ce jeu n'a pas une forme encore plus lécher, des effets de gore plus travailler et surtout donner un intérêt à varier d'avantage sa stratégie et que le côté shooter sois bien plus poignant et viscérale, c'est un truc que j'aurais espérer car je trouve ce machin vraiment plaisant à jouer (à titre personnel).

Pour ce qui est de l'existence d'un multi en coop je me dis surtout que comme il y a un mode coop et deathmatch pour Postal 1 et 2, ben pourquoi pas ce genre de jeu.