Difficile de parler de SOTC alors que tout le monde le connaît, qu'on y ait joué ou pas.
Bien sûr, l'idéal pour savourer un tel jeu est de n'en connaître pratiquement rien avant de lancer le CD, allez c'est parti.
cette critique vaut pour chacune des versions et je conseillerais une découverte sur émulateur PS2 avec anti-aliasing à fond les ballons
SOFTC commence avant que la partie ne débute en nous présentant un monde singulier, un parti pris esthétique radical et une mise en scène ambitieuse... Qui marqueront l'expérience jusqu'à à la fin et le joueur au delà de la partie.
Ce qui fait sans doute la sève de l'œuvre est l'audacieuse confrontation d'un gameplay simplissime, pour ne pas dire "primitif" : sauter-frapper-s'accrocher sans que de ne nouvelles aptitudes pour notre Avatar n'apparaissent durant la partie, à un level design unique et hyper varié : il change à chaque "niveau" et façonne littéralement l'affrontement de chacun des adversaires par votre avatar : le niveau étant votre adversaire lui même !
Ajoutez à cela un monde ouvert intriguant, figé dans le temps et suggérant un passé lointain interdit... Un très grand espace sans vie ou presque, où seuls des murs visibles ou une mer et des falaises infranchissables vous arrêteront dans votre exploration.
C'est beau, c'est intriguant, c'est jouissif et terriblement épique !
En plus, on partage ses aventures avec un fidèle destrier qui a plus de classe que bien des personnages principaux de jeux vidéos et les musiques, très cinématographiques, sont sublimes.
SOTC est un des seuls jeux vous permettant d'avoir le sentiment de vivre, manette en main, la naissance d'une légende...
À essayer de toute urgence si l'on veut s'arracher à la réalité et se perdre comme dans un songe.
Bon, les caméras peuvent être complètement à la ramasse par (rares) moments et vous souffrirez de 3 ou 4 bugs de maniabilité sur la totalité de la partie (c'est frustrant quand ça arrive), mais sur plus d'une dizaine d'heures de jeu on va pas se plaindre !