En matière de carrière NBA, on peut toujours en débattre mais Shaquille O'Neal restera comme un joueur majeur ayant marqué de son emprunte les annales de la ligue majeure de basket-ball américain. Usant de son charisme, Shaq s'est lancé au cours de sa carrière dans des initiatives tendant à diversifier son image. Et là, le résultat était beaucoup moins à la hauteur (Shaq ! hauteur ! boutade !).
Déjà, le scénario - même si ce n'est pas l'essentiel en matière de jeux de combat - nous laisse songeur ... Au détour d'un chemin, Shaq arrive dans un magasin de vieux bibelots et tombe sur un vieux schnok qui lui lance à la figure tout un baratin sur un monde en proie aux attaques surnaturelles et qu'il faut sauver. Waouh !!! Série Z, série Z ! Et hop, notre grand gaillard entre dans le "2ème monde" pour faire le ménage.
Dans le registre du jeu de combat 2D, Shaq ne fait pas particuièrement dans l'originalité. Le gameplay est d'une banalité renforcée par l'excellence, à l'époque, de la série des Street Fighter II. Bref, c'est du classique, mais en beaucoup moins bien, la faute principale à une jouabilité molassone et imprécise, notamment dans les sauts, une gestion des collisions et des coups ultra approximative et une réalisation médiocre. Pas super beau, Shaq Fu est surtout le summum de l'imprécision : les joutes deviennent alors un enchainement de coups qu'on balance comme ça et qui touchent notre adversaire avec plus ou moins de chance.
Le jeu nous propose un nombre de combattants incroyable de 7 ! Les styles de chacun sont pas mal pompés sur les classiques de Street Fighter, de même que pour les coups spéciaux. Et ce ne sont pas des décors ternes et des musiques pauvres qui vont venir relever la sauce de ce plat sans saveur.
Vous l'avez compris, l'achat de Shaq Fu était à l'époque une erreur que je n'ai pas su éviter, un espèce de plagiat de Street Fighter 2, sans la précision du gameplay, sans la qualité de la réalisation et avec une jouabilité foireuse. L'achat de l'original plutôt que de la copie était un choix beaucoup plus judicieux ! Quoique ... maintenant que les navets deviennent des jeux cultes ...