Je n'aurais donc pas tenu. Je me suis forcé à finir le premier jeu, j'ai entamé le deuxième mais l'ennui et la lassitude ont eu raison de moi. Pourtant la rigidité d'époque n'a pas de prise sur moi, l'univers du jeu reste séduisant, mais trop d'éléments m'ont rendu l'expérience Shenmue impénétrable.
Un scénario qui n'avance tellement pas que cela en devient risible, au point que lorsque l'on enchaîne les allers et venues entre les personnages à la recherche de l'assassin de son père, on en vient à rigoler de voir Ryo se faire balader. On va voir un tel qui nous renvois vers un tel qui nous envois vers un tel... et cela n'en finit pas. Heureusement on finit pas trouver le miroir dans un passage assez réussi il faut l'avouer, tant il laisse le joueur chercher sans trop le guider (c'est là d'ailleurs le grand mérite de ce jeu).
Mais ce plaisir ne dure pas puisque la découverte du port et tout ce qui en découle fait que l'on renoue à nouveau avec le grand défaut du jeu, l'intrigue ne progresse pas et le pire c'est que l'on se retrouve piégé dans une boucle de gameplay hyper ennuyeuse (à base de course de chariot, rigolote la première fois mais agaçante au bout de la troisième et de chargement de conteneurs).
Shenmue exige la patience du jour et lui offre un monde où les pnj vivent leur vie, semblant lui offrir une expérience incroyable. Sauf que le vide est trop présent ! Là où Majora's Mask permet au joueur d'aller vaquer à des occupations en attendant que le temps passe (explorer un monde, chercher des quarts de cœur cachés), Shenmue n'a rien à offrir si ce n'est une salle d'arcade (très cool au demeurant) et des capsules à collectionner (sauf que la lenteur pour les acheter donne envie de brûler sa manette).
Le jeu ressemble parfois à une vaste blague et je crois bien volontiers son créateur lorsqu'il parle d'une histoire s'étalant sur six jeux ou plus tant l'intrigue n'avance pas.
Mou et peu plaisant à jouer hormis les rares combats, Shenmue est un jeu dont j'ai du mal à comprendre l'aura.