Persona 4 : du ludique au symbolique
Persona se fait emblématique. A l'heure ou la Xbox 360 et la PS3 se tirent la mou, et alors même que les nouveaux joueurs trépignent d'impatience à l'idée d'acheter une Wii, Atlus continue à aller à contre-courant : Persona n'est sorti que sur PS2, et il n'en sera sans doute jamais autrement.
Je ne doute pas que les fans de RPG salivent déjà à l'idée de le faire en PAL, et qu'il se sont déjà renseigné sur le sujet, à défaut de s'être spoilé les différents protagonistes. Toutefois, je vais prendre quelques lignes pour faire un bref rappel de l'héritage de Persona 4 et des mécaniques de jeu désormais connues de la saga dont il est à l'origine. Par la suite, je m'attarderai sur certains points en particulier. Plutôt que de dresser une liste exhaustive des points forts et des points faibles (tels que l'absence de sous-titre), ce que ne manqueront pas de faire certains autres sites, j'ai à cœur de revenir sur mon expérience de joueur, et d'expliquer à chaque lecteur pourquoi Persona 4 m'a été une expérience unique.
Tout d'abord, le titre complet se trouve être Shin Megami Tensei : Persona 4. Shin Megami Tensei, ou MegaTen, pour les intimes, est une saga de RPG qui fut confinée au Japon et aux Etats-Unis jusqu'à ce que le bien aimé Lucifer's Call fasse ses premiers pas en Europe, il y a de cela 4 ans. Je vous passe l'historique complet : pour faire simple, Persona est un spin-off (un épisode dérivé de la série principale) qui repose sur les mêmes mécaniques de jeu que ses ancêtres.
Avec tout le confort de mon expérience sur Persona 3, j'ai vite retrouvé mes marques : les cinématiques animées sont toujours de mise, et le personnage principal se retrouve bien vite plongé dans quelque chose qui de toute évidence le dépasse. Lors des premières sessions, Persona 4 a cannibalisé mon temps libre : j'étais complètement euphorique de retrouver mes personnages réalistes, vraisemblables et touchants, mes dizaines de persona, mes musiques fraiches et variées, mes combats invraisemblables. Persona c'est ça, c'est un mélange impétueux de tout ce qu'on adore, une délicieuse friandise qu'on en finit pas de lécher. Comme un piano, vibrant de toutes ses notes, et qu'on ne se lasse pas d'écouter.