SiN
6.9
SiN

Jeu de Ritual Entertainment et Activision (1998PC)

Le destin c'est quand même un truc curieux, un truc un peu injuste parce qu'il ne tient pas à grand chose parfois. Prenons le cas de SiN par exemple.
SiN est un FPS plutôt joli (remettons-nous dans le contexte je vous prie) dans lequel on incarne John R.Blade, policier élevé aux hormones en lutte contre une organisation criminelle dirigée par Elexis Sinclaire, jeune femme vêtue de combinaisons en vinyle rouge qui mettent en valeur son imposante paire de seins.
Comme dans tout bon FPS on avance dans des salles que l'on nettoie à grand coup de fusils/mitrailleuses/pistolets, le jeu se reposait sur un moteur permettant de s'amuser avec nos cibles via une localisation des dégâts assez précise et de s'amuser avec les décors, partiellement destructibles. Qui n'a pas volontairement essayé de dégommer le panneau publicitaire dans le premier niveau afin de débuter le second avec ledit panneau écrasé à travers une verrière ? Un élément qui avait été mis en avant lors de la promotion du jeu ( "awesome, t'as vu comment tu peux modeler les niveaux à ta façon ?" ) et qui rajoute toujours une petite touche agréable niveau ambiance.
On se rendait cependant bien vite compte que ce type d'interaction était très limités ( deux, trois éléments par niveau, tout au plus) et que passé la découverte du premier niveau, on n'en avait rien à faire.

Reste que le jeu était assez sympa, le level design est honnête bien que paresseux sur la fin et le gameplay reste satisfaisant bien qu'un peu limité lors des affrontements contre les mutants.
Bref SiN était un jeu correct, qui remplissait son contrat et qui n'était pas pire qu'un autre FPS.
Mais voilà... (oui, j'en reviens au destin) ce jeu a eu le malheur de sortir quelques jours seulement avant Half-Life et c'est le genre de coup du sort qui ne pardonne pas. Sur le papier SiN était plein de promesse avec ses graphismes soignés, son moteur d'interaction et son ambiance un peu décalée (doublage appuyés, méchants psychotique, héros sarcastique)... mais clavier/souris en main il n'a pas fait le poids.

A redécouvrir aujourd'hui SiN a vieilli, le côté archaïque du game design (moi avance et quand moi vois : moi tue) avec les salles pleines d'ennemis décérébrés aura tôt fait de lasser. "Correct sans plus "à sa sortie SiN est à réserver aux archéologue du FPS, comme un fossile que l'on dépoussière pour tracer la généalogie complète du genre.
Vnr-Herzog
6
Écrit par

Créée

le 16 avr. 2011

Critique lue 430 fois

12 j'aime

6 commentaires

Critique lue 430 fois

12
6

D'autres avis sur SiN

SiN
Alex_Dlmr
8

Le successeur spirituel de Duke 3D

Pourri de bugs à sa sortie, Sin n'a pas eu le succès escompté. Et c'est bien dommage, car c'était le digne héritier de Duke 3D dans l'esprit, mais avec un gameplay rajeuni faisant usage des derniers...

le 20 juil. 2012

1 j'aime

SiN
PrObsequious
8

Hardcorps !

SiN, c'était un peu le jeu auquel on jouait pour patienter avant la sortie du prochain Duke Nukem. C'était violent, sexy et dans un univers riche proche de Judge Dredd, de Metal Hurlant ou de trucs...

le 27 avr. 2011

1 j'aime

SiN
Blade84
10

Le jeu qui aurait pu détroner Half Life

Sin est un jeu qui a fini sous l'ombre de Half Life, pourtant comme il est mentionné dans beaucoup de sites web et critiques diverses, lors de sa sortie, ce jeu était criblé de bugs, et contrairement...

le 8 avr. 2017

Du même critique

Le Bon, la Brute et le Truand
Vnr-Herzog
10

Citizen Kane ? Mon Cul !

Pourquoi ce titre provocateur ? Tout simplement parce que le film de Welles arrive systématiquement en tête de n'importe quel classement des meilleurs films de l'histoire du Cinéma lorsqu'ils sont...

le 12 déc. 2010

507 j'aime

86

Cowboy Bebop
Vnr-Herzog
10

Doux, dur et dingue

Oubliez tout ce que vous savez sur la japanimation (surtout si vous vous appelez Éric Zemmour), oubliez tout ce que vous savez des dessins-animés en général car "Cowboy Bebop" est une série tout à...

le 9 janv. 2011

410 j'aime

37