Siren : Blood Curse est probablement l'un des pires jeux auquel j'ai joué depuis un moment.
La première chose qui choque est le gameplay. C'est affreusement daté, il est très compliqué de se mouvoir lorsque notre personnage se retrouve bloqué par un mur ou par une foutue marche de 20cm qu'il ne veut pas grimper pour des raisons inconnues, l'utilisation des portes se fait à l'envie (certaines portes peuvent être refermées de l'extérieur, d'autres non, sans aucune explication) et le jeu vous pousse à jouer avec une horrible vue FPS absolument chiante et dégueulasse dans certains niveaux (ceux avec le fusil de chasse notamment). Les combats au corps à corps sont pourtant parfois assez efficace (les armes font très mal et certaines mises à mort rendent bien) mais tournent des fois au ridicule au vu de la difficulté pour le personnage (et pour les ennemis !!!!) de se mouvoir. Oh, et l'originalité du titre, le "Sight Jacking" qui permet de voir par les yeux des ennemis ne sert pas à grand chose et se permet même de faire ramer le jeu et de s'imposer dans des situations inadéquates, rendant l'action confuse et encore plus compliquée à jouer (comme si le gameplay n'était pas déjà assez naze).
Les niveaux sont aussi complètement pourris : déjà, la plupart sont visuellement affreux et inintéressants, mais surtout il doit y en avoir quatre en tout qu'on nous ressort en boucle, avec différents personnages mais quasiment toujours les mêmes objectifs ! De la fainéantise pure de la part des devs, justifiée par un scénario complètement abscons dont je ne parlerais même pas tellement il est naze. Seul le niveau de l’hôpital, très Silent Hillesque, sort du lot. Enfin, les 2 premières fois qu'on y est confronté...
Le jeu ne fait PAS PEUR, alors certes les niveaux sont toujours plongés dans le noir total (même la lampe allumée, c'est vraiment très intelligent) mais les "monstres" se marrent avec des voix pitchées directement sorties d'un clip de Lady Gaga, et certains ne ressemblent à rien (bonjour les monstres-moustiques, bonjour les monstres-larves-guy carlier). Encore une fois, seul le niveau de l'hopital avec les seuls monstres flippants du jeu et son manque d'arme pour se défendre réussira à créer un véritable sentiment d'angoisse et de tension. Difficile également d'être impliqué par le sort des personnages qui, lorsqu'ils ne sont pas insupportables, sont insignifiants. D'ailleurs, on ne sait pas grand chose sur eux car même les "archives" (ensemble d'items à collecter qui raconte l'histoire à la place du jeu) nous apprennent finalement peu de choses (Machin est prof, machin tient un blog, machine fait une émission de télé, wouhou quelle profondeur).
Je voudrais quand même appuyer sur le cas des musiques qui, si elles font parfois mouche, sont la plupart du temps complètement à côté de la plaque et donnent tantôt une ambiance de fête à la saucisse à la MJC de Tourcoing, tantôt une sorte de reprise cheap d'un CD des Sons de La Terre de chez Nature & Découverte.
Si l'on arrive à survivre au gameplay moisi, aux niveaux ultra-redondants et au scenario mystico-moisi, on arrive alors à la fin du jeu où tout part tellement en vrille que ça en devient hilarant, je ne vous spoile rien mais n'hésitez pas à sortir l'encent et à vous gaver de peyotl lorsque vous arriverez au dernier chapitre pour une expérience en totale immersion.
Même si je l'ai eu gratuitement, j'ai eu l'impression de me faire enfler et les 9h de vie que j'ai perdu sur ce jeu ne me seront malheureusement jamais rendues. La prochaine fois je me collerais une mine phénoménale dans le noir et m'écoutant un album de chants pentatoniques mongoliens, ça sera beaucoup plus efficace et intéressant que de jouer à cette daube infâme.