Le pendant jeu vidéo des actioners des 80s
Soldier of Fortune (SoF, pour les intimes et les feignasses du clavier dont je fais partie) est un jeu jouissif. Jouissif à plus d'un titre, mais principalement pour LA feature mise en avant par Acti à l'époque: le démembrement. Imaginez quand même qu'une industrie comme le jeu vidéo se permet de faire toute sa comm' sur le fait que l'on peut exploser les mecs en mille morceaux, et combien c'est génial de s'acharner sur les corps de ses ennemis où vos impacts de shotgun révéleront qui ici et là muscles ischio-jambiers ou viscères. Mais faut bien reconnaître que c'est bien efficace, le tout orchestré autour d'un vaste scénario pro-militariste que ne renierait pas un bon Braddock (d'ailleurs, le héros arbore une magnifique 'stache dans l'esprit de ce bon vieux Chuck Norris), le tout fleurant bon l'américanisme outrancier... Mais bon: 1/ on peut pas dire que l'on soit surpris, Soldier of Fortune étant le nom d'une revue mêlant allègrement test de guns, petites annonces pour mercenaires et autres joyeusetés, et 2/ depuis les Modern Warfare et autres Medal of Honor, on peut pas dire qu'on a pas l'habitude....
Mais ne boudons pas notre plaisir, c'est un jeu fun en solo, sympa en réseau; efficace en somme. Un bon nanar jouissif (même si l'on évitera comme la peste la resucée de 2008, SoF: Payback, qui, lui, est vraiment médiocre).