Woah (WAU?) ! Que dire sur SOMA... tellement de choses !
J'ai toujours été fan du mécanisme mis en place dans les jeux de Frictional Games, à savoir la qualité plutôt que la quantité, ne pas avoir de moyen de défense, privilégier l'ambiance du jeu aux jumpscares.
Et que ce soit dans Penumbra, dans Amnesia ou dans le tout nouveau SOMA, cet objectif reste atteint. Et même mieux, on aperçoit clairement une amélioration dans cette ambiance de peur. On sent que le studio se surpasse à chacune de ces créations.
SOMA, c'est l'histoire de Simon, un homme ayant été victime d'un accident de voiture, mortel pour l'un de ses amis. Simon a subi des dégats irréversibles au cerveau. Il va tenter un traitement expérimental pour guérir et pour se faire, il se fera scanner le cerveau.
Arrive le moment fatidique, le médecin (encore étudiant), le fait s'asseoir dans le siège, lance le scan .... et puis c'est le trou noir. Simon se réveille dans une pièce sombre, ravagée, ne ressemblant en rien à la pièce dans laquelle il se situait 30 secondes auparavant. Et autour de lui ? Personne. Bon courage Simon.
Au niveau du scénario, qui était à mes yeux l'un des gros défauts de Penumbra et Amnesia, est qu'il se consitutuait à 90% dans les documents et livres que l'on ramassait au cours du jeu.
Dans SOMA, l'ensemble du scénario est racontée par des séquences audios, par des dialogues.
Pour dire, il est impossible de ramasser des documents, on regarde des photos, on lit quelques infos sur des ordinateurs, mais ça s'arrête là.
Finit les livres de 14 pages racontant l'histoire. Et c'est franchement agréable.
Le scénario de SOMA est excellent. On commence doucement à raconter ce qu'il s'est passé, et au fur et à mesure, les dialogues deviennent profonds, les questions deviennent existentielles, et on en vient à faire le parallèle entre le jeu et la réalité. Et à 4000 mètres de profondeur, y'a du temps pour réfléchir.
Quant à l'ambiance de SOMA, elle est tellement réaliste que ça en devient inquiétant.
Les lumières, qui sauront se mettre à clignoter, voire complètement s'éteindre au bon moment (désactivant au passage le bouton qui permet de les allumer...)
Les portes, que vous prendrez soin de fermer derrière vous mais qui se réouvriront 5 secondes plus tard quand vous aurez le dos tourné...
Le décor, que ce soit dans les bâtiments ou sous l'eau, est juste à couper le souffle.
Et enfin le bruitage. Et dans ce domaine, Frictional Games excelle. On est dans des bâtiments qui sont à des centaines de mètres de profondeur, y'avait de quoi s'amuser.
La combinaison de tout ces éléments vous mettra mal à l'aise, et ce, dès les premières minutes de jeu.
Vous prendrez plus peur quand il n'y a pas de monstres que quand il y en aura un.
Vous qui incarnerez Simon, que comptez-vous faire ? Quels seront vos choix ? Arriverez-vous à sauver le monde ?
Préparez-vous à vous regarder dans un miroir et à avoir votre esprit complètement chamboulé.
La destinée de l'humanité est entre vos mains.