On dit souvent qu'il est mieux de conclure son épopée avant de se donner le coup de grâce soi-même, pour s'éviter ainsi le déshonneur ultime.
Le cas de ce sonic 3D est, malheureusement, symbolique de ce qui allait être pour le hérisson bleu, le début d'une immense traversée du désert. Le passage à l'ère 3D est justement vu de manière prémonitoire via cette tentative de plate-former en vue isométrique, qui montre bel et bien que Sonic aurait peut être dû s'arrêter au troisième opus.
Au moment même où le jeu se lance, un hurlement déchirant se fait entendre, un SEGA plaintif et guerrier qui laisse présager un désastre sans nom. Et là, le drame.
Notre hérisson bleu devient une masse à la pesanteur infâme, tentant vainement de se traîner à un coin et l'autre de la carte. Je ne cherche alors même plus à jouer, mais je contemple un massacre d'un symbole, un coup de grâce en traître qui laissera une marque indélébile sur une franchise qui était encore à son zénith.