Souldiers c'est un allez simple pour les années 90, la période bénis des RPG Japonais comme Secret of Mana, Symphonie of the Night, Suikoden, Zelda, Alundra, Grandia pour ne citer que les plus connus.
Le jeu se veut être un pastiche de tout ça, qui titille la fibre nostalgique bien fort avec un pixel-art absolument MAGNIFIQUE, des musiques mixées en 32 bits, et un charadesign typique de l'époque. Tout pour plaire non ?
Pas vrai ?
Franchement... aie, j'ai presque de la peine pour ce petit jeu indé qui essaie absolument de bien faire en étant généreux, sincère et bienveillant, car ça se voit. Le pari de nous faire revivre les années sur Nintendo ou au début de lère PS1 est relevé, mais seulement en partie. Car là où l'enrobage musical et esthétique sont criants d'authenticité (sans déconné on m'aurai pas dit que c'était de 2022 je ne l'aurai pas cru, c'est bluffant !), le gameplay et le scénario par contre... C'est loupé.
On est sur un metroivania tout à fait classique (normal jusque là), backtracking, map immenses interconnectées, on trouve des objets qui déverrouillent des zones ect, ect... Bon, et bien où est le problème ?
Le problème, c'est que tout sonne "factice". La faute à une absence de scénario concret qui ne décolle jamais, et d'un univers fade, on avance un peu au pif de zone au zone (y'a pas de méchant à battre à proprement parlé), on ouvre des pistes et des intrigues qui ménent nul part. Donc on a juste l'impression de courir partout pour rien dans des map immenses.
D'ailleurs, les zones parlons-en ! Car elles sont débilement trop grandes et labyrinthiques pour rien, question level design c'est à la ramasse.
On nous perd juste pour nous perdre, la disposition des cartes n'a pas vraiment de sens et on est obligé de spam sa carte toute les 10s tellement c'est le bordel (le pire c'est le désert avec SA PUTAIN DE PYRAMIDE DE MERDE ! J'avais jamais vu ça). Et les donjons sont longs, mais long, ils faut se battre et sauter partout pendant des heures et des heures, en avançant à pas de mouche avec la même musique qui se répète jusqu'à la nausée (alors que les OST sont magnifiques).
Et j'espère que vous aimez les allez-retour parce que, oui, dans un jeu de ce genre c'est normal de revenir en arrière pour utiliser telle ou telle nouvelles capacités. Mais là on nous fait passer, repasser, rererepasser, REREREREREREREREPASSER dans les mêmes putains de couloirs à l'infini, en résulte, je le redis, des niveaux beaucoup trop étalés c'est l'enfer !
La progression se veut super lente, et arrivé au bout de 10h de jeu on en a déjà marre (moi j'ai tiré jusqu'à 20h en me forçant), car le jeu n'a pas la substance nécessaire pour s'étirer sur la longueur, manquant d'une histoire captivante et d'un gameplay suffisamment profond. Celui-ci se résumant à sauter et taper. Tout ce qui est "artisanat" ou "optimisation" tien de la blague. C'est tout l'équilibrage du jeu qui est... bizarre, avec trop là où il faudrait peu, et trop peu là où il en faudrait beaucoup plus.
Le jeu aurait déjà été infiniment plus intéressant en contrôlant à loisir les 3 classes de départ (guerrier, mage et archer) en un seul personnage qui switch d'une seule touche, des donjons bien plus court, et un effort sur l'écriture. En vérité à bien y regardr on était à "ça" d'un très bon RPG.
En définitive, même si c'est fait avec passion et beaucoup d'amour, Souldiers tente vainement d'imiter ses ainés, et n'en devient que plus fade et morne, sans identité propre. Une plastique superbe, mais un fond sans le moindre intérêt, à peine digne d'un jeu mobile.
De beaux décors ? Mais un gameplay redondant.
Des musiques nostalgiques ? Mais pas d'histoire.