Autant le dire tout de suite, je ne suis pas un gros fan des RPG au combat tour par tour. C’est pour ça d’ailleurs que je n’ai jamais été tenté par des licences comme Final Fantasy, Pokémon ou encore Dragon Quest, ça m’a toujours fait sortir du jeu. La seule exception fût jusque là la licence Mario et Luigi, notamment l’excellentissime Partner in Times où il fallait faire preuve d’une sacrée réactivité pour rendre ses attaques efficaces et se défendre.
Enfin voilà, disons que quand j’ai vu qu’on retrouvait le combat tour par tour dans South Park Stick of Truth, ça ne m’attirait guère malgré ma sympathie pour l’univers de Trey Parker et Math Stone. Car bien que j’apprécie South Park, je considère que je ne suis pas assez familier avec l’univers pour me définir comme étant un véritable fan. Disons que je vois des épisodes de temps en temps, et que très souvent, ça me fait hurler de rire.
Mais bon, je l’ai quand même acheté ce Stick of Truth, cinq ans après sa sortie, et quel ne fût pas mon bonheur de retrouver un combat au tour par tour similaire à celui de Mario et Luigi. Là encore, il faut utiliser certaines combinaisons de touche pour rendre les attaques efficaces, savoir appuyer au bon moment pour esquiver les attaques. Tout de suite, je trouve le jeu plus stimulant. Bon, je pourrai pester face à une certaine facilité, j’ai mis le jeu en mode normal et je n’ai eu aucune difficulté à arriver au bout. Seul Al Gore m’a donné du fil à retordre parmi les ennemis que j’ai eu à affronter. Donc en soi, les combats de Stick of Truth sont bien sympas, quoiqu’un peu répétitifs à la longue au point même que le boss final est ridiculement banal.
Après, le reste du gameplay demeure une réussite. Les missions sont assez variées et nombreuses, ce qui allonge pas mal la durée de vie du jeu. Au final, même sans avoir fini toutes les missions, il m’a bien fallu une jolie dizaine d’heures pour finir l’histoire et quelques quêtes annexes complémentaires. Et du point de vue de la carte, je la trouve sacrément bien foutu. Sans être trop large, il y a pas mal de zones cachées et de secrets pour nous donner envie de fouiller toute la ville de South Park. D’autant plus que le jeu propose également une escale au Canada. En somme, la carte à le mérite d’être pas trop grande pour ne pas s’y perdre, mais assez dense pour ne pas ennuyer.
Donc voilà, en soi, c’est un jeu tout à fait correct, bien calibré avec certes, des défauts mais le jeu n’est ni trop long pour qu’on s’ennuie, ni trop court pour qu’on soit déçu une fois le boss final terminé.
Le véritable intérêt du jeu finalement, bah c’est South Park. Etant donné l’implication de Trey Parker et Math Stone dans la création du jeu, on retrouve à cent pour cent l’esprit de la série, son humour outrancier, ses personnages et même sans être un gros connaisseur de la série, certaines références m’ont fait rire comme c’est pas possible. La quête de l’HommeOursPorc avec Al Gore est juste un plaisir à faire tellement on rigole, la déambulation dans les égouts pour rencontrer la crotte est elle aussi foutrement drôle, l’apprentissage façon Matrix de Terrence et Phillip, la folie de Mr Esclave, la débilité de Randy Marsh, tout dans le jeu respire South Park et nous emporte dans son univers. Mon seul réel regret, c’est de ne pas avoir assez vu Mr Garrison. Peut-être que j’ai dû rater une quête le concernant, mais je l’ai trouvé très transparent dans ce jeu alors qu’il y avait de réelles possibilités de quêtes avec lui.
Enfin bref, je chipote un peu mais on est véritablement dans l’esprit South Park et le fait qu’on incarne un personnage que l’on personnalise est un excellent moyen de nous impliquer dans l’univers. Rejoindre la guilde de Cartman et toute sa clique est un réel plaisir et franchement, on passe un super moment devant.