De la délicatesse dans la vulgarité.
Je m'étonne à chaque fois de la grossièreté foncière mais très maline de South Park. Je la trouve formidable, je ne sais pas pourquoi. The Stick of Truth contient les trucs les plus dégueulasses du monde, mélangés, macérés : ça pue de partout et c'est terriblement drôle, au delà d'un simple humour scatophile.
/Des spoilers sont présents./
Avec mon voleur à la peau noire et aux cernes cachées sous une peinture de guerre, la ville de South Park est devenu mon royaume. Mon mutisme terrifiant me rendait supérieur à ces bandes d'elfes, d'humains, de zombies, de gnomes, de clochards ou autres aliens. De quêtes en quêtes, de maisons pillées en maisons pillées, j'accumulais un butin considérable : malgré ma nature de voleur et ma capacité joyeuse à backstabber mes adversaires, je dotais mes armes d'ingrédients particuliers pour foutre le feu ou la gerbe à mes ennemis si nombreux. Je me déguisais avec des costumes improbables, échangeant tristement mon bonnet en forme d'ours pour un casque de barbare bien plus puissant. Un jour, je dus m'habiller en gothique, un autre en chirurgien (je n'ose me souvenir de celui où j'ai du me travestir) : on aurait pu me surnommer Copperfield plutôt que Douchebag. Je devenais le maître de techniques magiques insoupçonnées : des pets. Art méconnu mais difficile à contrôler, il m'a sauvé de nombreuses infortunes. Avec un drôle d'objet transhumaniste alien et de la drogue de gnome, j'ai pu me faufilé dans des parties inimaginables du monde - des égoûts, le Canada ou encore un anus. Au cours de mon aventure, grâce à mon charisme incroyable et ma bonté naturelle, mon compte Facebook est devenu grand - comme moi. Mes amis furent indispensables pour affronter toutes les péripéties qui ont ponctué mon histoire et je les remercie de m'avoir accordé ces quelques jours d'un jeu dont je me souviendrais longtemps.