Chatte de zombie sur une licorne magique
South Park, une entité que tout le monde se doit de connaître, surtout grâce à leur série animée connue à travers le globe. Cette série, provoquant les codes de la société, se jouant des mœurs, parodiant des célébrités tout en utilisant un humour – qu’on se le dise – bien dark. Elle fait partie des divertissements cultes dont tout être humain se doit de visionner pour se faire une idée de l’ampleur du phénomène qui aura cette année 17 ans, déjà. Néanmoins, nous ne sommes pas ici pour parler de la série mais du dernier jeu de la licence ; South Park : Le bâton de la Vérité.
Que nous réserve ce 6ème jeu de la licence South Park ?
Ce 6ème jeu de la licence nous met à l’honneur un style dans lequel, principalement, j’adhère le plus, pour lequel je suis un réel fan : le Role Playing Game (RPG).
Cependant, mettons, tout d’abord, la charrue avant les bœufs. Lorsque les trailers et autres bandes annonces, articles de projets mis à disposition sur le web avant sa sortie, je ne peux qu’avouer mon état d’esprit ; j’étais très dubitatif sur le soft et me posais de nombreuses questions.
Comment Obsidian pourrait nous pondre un jeu sur cet univers très singulier avec un aspect purement J-RPG ?
Le pari semble réussi. Tous les ingrédients d’un bon J-RPG sont présents. La barre d’expérience, le tour par tour, le scénario, le stuff, (…) tout y est pour le plus grand plaisir des joueurs – et encore plus des fans de la série (personnellement, n’en faisant pas parti).
Un fait important qu’il faut absolument souligner, en ce qui concerne, ces différents ingrédients, ceux-ci sont parfaitement adaptés à l’univers « grossier et trash » de South Park.
On commence par une petite introduction digne de la série animée qu’on pourrait voir à la télévision, et à contrario, nous ne sommes pas ici dans du classique où un jeune paysan se doit sauver le monde, une princesse ou tout autre individu naïf qui se fait prendre par un méchant pas beau.
Malgré que ce ne soit pas le scénario le plus épique de l’entreprise du jeu vidéo qui ferait pâlir un vrai JRPG culte, nous nous trouvons dans un autre contexte ; en tout cas, au commencement.
Nous commençons l’histoire – en passant par la case création du personnage – dans notre nouvelle maison, à South Park, dans laquelle nous venons d’emménager. Papa et maman souhaitent que notre intégration, dans cette nouvelle vie, se passe au mieux. Pour cela, ils nous demandent de sortir de la maison afin de se faire de nouveaux amis, et c’est ainsi que l’aventure commence.
Nous faisons vite la rencontre des incontournables de la série : Kyle, Kenny, Cartman, (…) avec leur doublage d’origine (voix en anglais – texte en français). Ces derniers jouant à un « jeu » ressemblant à Donjon & Dragon, nous nous intégrons de cette manière là, en accomplissant un défi du clan lancé par Cartman.
Nous apprenons que deux clans rivaux s’étant formés (Humains VS Elfes), au sein de la ville de South Park, où le bâton de la vérité fera l’objet de toute convoitise dont chacun s’essayera de se le chiper mutuellement. Ce bâton de la vérité qui confèrerait un « énorme pouvoir » à son détenteur – le pouvoir de Maître de l’Univers – celui-ci sera, donc, la principale quête de votre aventure.
Tout en parcourant la petite ville de South Park, à la réalisation de votre quête principale (recruter des membres, rapporter des objets,…), nous ferons la rencontre de la majorité des personnages de la série dont certains nous feront part de différents souhaits (quêtes annexes) qu’il nous est possible d’accomplir ou non (gain d’objets, de points d’expériences, d’US$, …). Toutes ces quêtes – que se soit la principale ou les secondaires – sont très facilement réalisables et toutes aussi rocambolesques les unes que les autres.
Tous les ennemis qui essayeront de nous barrer la route ne posent, en général, aucun problème ; en sachant équiper notre héros au mieux avec les différents stuffs possibles (gagnés, trouvés ou achetés) en y ajoutant des patchs (éléments permettant de donner un bonus aux équipements) ; la victoire est à la portée de tout le monde. Le gameplay des combats restent très classique ; nous nous trouvons dans des combats au tour par tour où nous aurons à disposition les choix de base d’un quelconque jeu RPG : attaque au corps à corps, attaque à distance, magie, invocation, (…). Nous aurons également la chance de combattre, tout au long du jeu, au côté d’un pote (ayant chacun des caractéristiques différentes) dont certains nettement plus utiles et efficients que d’autres. Au final, la majorité des combats, peuvent être parfois redondants, car malheureusement, l’utilisation des différentes options de combats possibles seront, dans l’ensemble, les mêmes choisis à chaque fois, pour conclure le combat plus rapidement.
Tous ces ennemis sont visibles et deux options s’offrent à nous : soit, on va les affronter en essayant de donner un coup d’épée afin d’avoir l’avantage du premier tour lors du combat, soit, on fuit, en maintenant le bouton O (courir). Bien entendu, les combats étant faciles, et les points d’expériences étant peu nombreux lors des victoires, on finit par toujours combattre tous les ennemis qui oseront croisés notre route. Quoiqu’il en soit, le seuil maximal est au niveau 15 que notre personnage pourra atteindre.
Par contre, chose étrange pour un RPG, les adversaires n’ont pas de niveaux fixes. Tous les ennemis se trouvent, au final, au même niveau que vous (sans avoir l’information). De ce fait, il n’y a pas besoin de faire du leveling intensif afin d’avoir quelques niveaux de plus, car, les ennemis auront par la même occasion plus de PV, plus de points d’attaques, (…). Le point positif : cela permet de profiter un peu plus du scénario, des dialogues tordus des différents protagonistes et nous accumulerons des niveaux à un rythme raisonnable. Le point négatif : le manque cruel de challenge ; aucun ennemi nous posera problème, tout au long du jeu – même en mettant le jeu en difficile.
Artistiquement, le jeu est sublime. Sublime, en rapport, à l’univers South Park. Celui-ci est représenté d’une manière tellement réaliste que nous avons l’impression de suivre un épisode quelconque de la série. D’autant plus – comme je l’indiquais plus haut – les ingrédients RPG sont au rendez-vous et parfaitement adapté. Nous nous trouvons avec des invocations où on peut faire appel à Mr Esclave qui « enc***era » avec son rectum tous les ennemis aux combats, balancer le caca sur l’ennemi que vous aurez « confectionné » avec amour dans les toilettes d’un ami ou tout simplement utiliser vos pets dévastateurs-magiques pour tuer les ennemis. Tant de clin d’œil et de symbole liés à cet univers, nous fera qu’apprécier la « trashitude » des faits. Combien de fois je suis resté scotché par le scénario, par les dialogues tellement ceux-ci étaient hilares et surprenants. Quoiqu’on en dise ça fonctionne à merveille tout en restant cohérent. On sent l’écriture particulière, à travers le jeu, de nos chers écrivains/créateurs Trey Parker et Matt Stone.
En conclusion, Obsidian et ce, malgré les retards lors du développement du jeu, nous offre un jeu réussi et abouti. La justesse des dialogues, au travers d’un scénario qui tient la route et tout à fait cohérent, nous transporte dans un univers étrange de South Park, au format RPG, excellent.
On dénote, néanmoins, des chargements parfois un peu longs au passage de différents écrans avec quelques ralentissements parfois pénibles. De plus, le jeu se terminant rapidement, nous restons, tout de même, sur notre faim ; on en veut plus. D’ailleurs, sans aucun NG+ à disposition, il nous sera impossible de pouvoir peaufiner notre personnage à notre guise.
Quoiqu’il en soit, la licence est sur la bonne voie et nous espérons avoir une suite dans les années à venir. Bitches !
Points positifs :
Univers tout à fait représentatif à celui de la série
Justesse des dialogues dans un scénario cohérent
On rigole comme jamais
La représentation du Canada
Nagasaki
Points négatifs :
Trop court
Quelques ralentissements avec des chargements parfois longs