J'avais eu beau persévérer avec le premier Spelunky je n'ai jamais atteint la fin et j'avais assez vite cerné ses 'défauts' en ce qui me concerne : trop difficile (il n'existe pas de tempérament pour ajuster la difficulté, quitte à désactiver les succès), son aspect rogue-like sec (à part son expérience du jeu et les raccourcis - mais encore faut-il parvenir à les débloquer et est-ce seulement un avantage ? - on repart de zéro à chaque partie et l'aléas me semble très important dans le dosage de la difficulté des niveaux générés) et une maniabilité délicate à prendre en main sur certains points (notamment l'accroche sur les rebords de plate-forme).
Et alors Spelunky 2 ?
La même (le jeu est vraiment très proche) mais en pire. Le jeu en devient ridicule dans les efforts qu'il déploie pour tuer le joueur. Je ne peux même pas dire qu'il soit intrinsèquement mauvais mais son orientation hardcore sans le moindre compromis limite très fortement son intérêt. Sans parler du chronomètre assez court avant l'apparition du fantôme et alors même que le level design mortel suppose plutôt de prendre son temps pour analyser son environnement. Sans carotte / récompense régulière le jeu devient vite répétitif et usant avec ses morts trop vites survenues. Je n'ai pas eu la même patience qu'avec le premier Spelunky et j'ai lâché l'affaire après seulement quelques heures.
Dans un esprit pourtant comparable un Enter the Gungeon savait se montrer plus généreux et abordable (tout en restant bien hardcore). Et pourtant si j'aime les deux genres je préfère a priori la plate-forme au twin-stick shooter.
Alors certes l'orientation est assumée (d'ailleurs les succès à débloquer ne commencent vraiment que lorsqu'on est capable de terminer le jeu ce qui, je pense, révèle de la mission impossible pour une large majorité de joueurs), mais je ne comprends pas pourquoi ne pas proposer des modes / options pour permettre à tous de profiter des qualités du jeu (encore une fois quitte à désactiver les succès pour évoquer ce qui a parfois été reproché à Celeste). Dommage.
La frustration me donnait envie de noter plus sévèrement que pour le premier opus mais ça serait injustifié. Mêmes causes, mêmes conséquences, allons-y pour un 6 (qui pourra être renversé en 9 pour amateur de rogue-like exigeant et sans le moindre compromis).