Spirit of the North lorgne à l'évidence du côté de Journey mais sans jamais tout à fait convaincre. Il n'est pas particulièrement mauvais mais la magie se heurte à chaque instant à ses limites techniques et ludiques.
Les paysages (d'inspiration islandaise nous dit-on) font illusion dans l'ensemble mais la modélisation est assez sommaire et en dépit des ruines éparses qui viennent rompre la désolation ils ne se renouvellent guère.
Tout est minimaliste au point qu'on ne sait pas trop quelle histoire le jeu chercher à raconter ; ce n'est qu'une ambiance là encore assez peu alimentée en événements.
Le gameplay se résume à de l'exploration et à la résolution de rares puzzles basiques (mais occasionnellement frustrants quand on ne comprend pas ce que le jeu attend de nous). En soit ce n'est pas désagréable mais la maniabilité se révèle une perpétuelle source d'agacement : les barrières invisibles, le saut plus ou moins contrôlable, les animations d'une lenteur exaspérante (notre renard qui s'ébroue en sortant de l'eau, la collecte de l'énergie mystique, etc).
Le jeu souffre vraiment d'un manque évident de finition (et peut-être d'expérience de l'équipe de développement) pour le rendre plus agréable et, notamment, dans sa communication avec le joueur et son gameplay.
Dommage.