C'est un peu la réaction que les joueurs ont eu après quelques heures sur Spore, le nouveau délire de Will Wright, autrement dit le papa des Sims. Lui qui nous avait tant vanté les mérites de son nouveau jeu, ou plutôt "simulateur d'évolution d'espèce", voire même au final "jeu-qui-n'en-est-plus-vraiment-un-mais-qui-déglingue-quand-même".
Et voilà que Spore se retrouve au final n'être qu'un vulgaire pot-pourri de quelques genres simplifiés au maximum. La première, la phase cellulaire, a un gameplay équivalent à un jeu en flash (vous savez, ceux auquels on joue 5 minutes au boulot parce qu'on se fait chier), c'est-à-dire : "Plus petit, je mange. Plus gros, je fuis". Pas vraiment palpitant.
La deuxième, et certainement une des plus intéressantes avec la dernière, est la seule qui propose de contrôler directement sa créature. On se retrouve à se déplacer dans notre planète, à rencontrer d'autres espèces, amicales ou non. C'est plutôt sympa, et c'est surtout celle-ci qu'on retiendra.
La troisième et la quatrième ne sont qu'une imitation foireuse de jeux de stratégie, sans aucun intérêt, et vraiment pas passionnantes.
La dernière, celle de la colonisation spatiale, propose soi-disant une durée de vie illimitée, mais au final rien ne nous poussera à tester l'espérance de vie du titre, tant cette dernière partie souffre d'une répétitivité flagrante.
Le jeu partait pourtant avec un très gros atout dans sa poche : son éditeur de créatures, réellement puissant, et qui, pour le coup, garantissait lui des possibilités infinies. Et c'est probablement cet éditeur qui a perdu le jeu : l'idée de proposer celui-ci en démo avant la sortie officielle du titre a tout bonnement ôté tout l'intérêt du jeu complet, tant le reste semblait ridicule en comparaison du travail fourni sur l'outil.
On aurait pourtant pu réaliser de belles choses avec un tel éditeur, chose que les développeurs ont essayé de faire avec le récent "DarkSpore", qui est tout aussi mauvais, voire d'avantage, que son aîné.
Un beau gâchis. A vouloir tout simplifier, Will Wright a ruiné le titre, qui sombre maintenant dans l'oubli.