Un peu plus près des étoiles
Pour une fois, essayons d'être synthétique :
-StarCraft est un RTS très varié. Les différentes races (Terran, Zerg et Protoss) sont très souvent évoquées pour parler de l'énorme potentiel du jeu. Okay, c'est vrai que chacune des races demande une adaptation de la part du joueur car les techniques de construction, de gestion et d'attaque ne sont résolument pas les mêmes. Et pour l'époque, c'est une véritable révolution. Mais je crois que ce qui m'a le plus impressionnée, c'est la variété des missions en solo qui ne demandent pas du tout la même manière de jouer. A côté de la traditionnelle mission "j'ai ma base et je dois pourrir celle de mon ennemi", il y a aussi des missions "couloir" où on doit gérer ses unités sans trop en perdre. Les stratèges militaires peuvent donc se réjouir, StarCraft leur propose quand même pas mal de missions de ce genre.
-Tiens, parlons-en du mode solo. Les modes campagne des RTS sont généralement des modes un peu bouche-trous pour celui qui n'a pas Internet ou pour le noob mauvais joueur (mon profil, en l'occurence). D'habitude, le scénario est plus un prétexte au jeu. En gros, on vous raconte la guerre entre deux civilisations pour vous lancer sur une carte tout à fait banale que vous auriez pu avoir en "partie personnalisé". Ici, pas du tout. StarCraft, qui reste tout de même plus reconnu pour son multi, est tout de même doté d'un scénario plutôt consistant, qui évolue grâce aux changements de point de vue entre les différentes races. On s'attache énormément aux héros (surtout les Protoss, je les trouve mignons les Protoss), même si j'ai eu particulièrement du mal avec Kerrigan dans les premières missions avec les Terran, un peu trop poissonnière dans le genre, mais heureusement elle est un peu plus consistante par la suite.
-Niveau difficulté, le jeu propose une variété de challenges. La difficulté est assez élevée pour tout joueur bourrin et irréfléchi et nous force à la réflexion et à l'élaboration de stratégies. Mais ce n'est pas parce que le jeu est exigeant qu'il en est exaspérant, bien au contraire. L'échec n'est jamais amer car il n'est pas dû à une difficulté exorbitante, mais à une erreur de notre part. Il n'y a pas de mauvaises missions, juste de mauvais stratèges, mais qui évolueront, motivés par la stimulation que procure ce jeu.
Ajoutons à cela une musique plutôt cool (le thème des Terran a rendu mes défaites mille fois plus sympathiques), des graphismes vraiment pas dégueu pour l'époque, et on a là la quintessence du RTS.