Le jeu indépendant peut se diviser en trois catégories : les jeux rapides et exigeants qui l'assument, les jeux charmants mais qui sont en fait tout aussi exigeants, et les expériences contemplatives.
SteamWorld Dig premier du nom n'appartenait à aucune de ses catégories. Sans être une expérience transcendant les codes du jeu vidéo, il a su toucher en moi une sorte de sweet spot dont l'existence m'était inconnue.
Le gameplay de SWD est un mélange entre un metroidvania et Boulder Dash : en creusant sous terre, vous parcourez un monde qui s'ouvrira à mesure que votre personnage gagne en capacités spéciales, tout en récompensant l'exploration et l'intelligence.
Mais si je dis que SWD ne rentre pas dans les 3 fameuses cases du jeu indé, c'est parce que, malgré le potentiel de difficulté ou de technicité qu'il pourrait demander, le jeu se révèle relativement posé. N'attendez pas de la série de vous faire pleurer du sang comme pour un Spelunky : on creuse des galeries à la recherche de secrets, de minerai ou de progression, on bat éventuellement des ennemis, et puis on remonte à la surface pour recharger les batteries avant de repartir. Et même si ça peut paraître nul dit comme ça, l'univers graphique et la conception du jeu ont fait de moi un robot mineur exemplaire et curieux.
Il en est de même pour cette suite, qui arrive pourtant à ne pas tomber dans le 100 % rab'. Le level-design est bien plus ambitieux (surtout la surface, qui n'était qu'un hub dans le 1), la progression est plus impactante et satisfaisante, le jeu est sublime graphiquement, l'univers est approfondi...Seule la bande-son est un peu en retrait et fait par moment penser à des sons d'ambiance perdus de Fallout New Vegas.
Si vous aimez l'indé, l'esthétique steampunk, les jeux qui vont à votre rythme ou plus globalement un bon petit jeu pour votre Nintendo Switch, SteamWorld Dig 2 est l'un des meilleurs achats que vous pourrez faire cette année.